La glace de l’Arctique n’a toujours pas disparu...

Auteur(s)
Jean Neige, France-Soir
Publié le 22 août 2023 - 10:30
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Mer de Beaufort, le 9 juillet 2023
Crédits
Jean Neige
La mer de Beaufort, au nord de l'Alaska, le 9 juillet 2023.
Jean Neige

TRIBUNE - En 2009, John Kerry, qui était alors le président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain, avait déclaré que dans les cinq années à venir, "les scientifiques" prévoyaient la disparition des glaces dans l’Océan Arctique en été… Avec des conséquences catastrophiques pour le climat.

Il se trouve que ce 9 juillet dernier, je devais rentrer d’Asie de l’est. Or, les compagnies aériennes occidentales ne peuvent plus survoler la Fédération de Russie, depuis les sanctions croisées liées à la guerre en Ukraine.

Dès lors, les vols retour pour l'Europe doivent passer de l'autre côté, vers le nord-est, et doivent ainsi survoler l’Arctique. Et voici donc ce que je vis (cf. la photographie qui illustre cet article) à mi-chemin, par le côté droit du hublot, en regardant vers le Sud. Et voici ci-dessous la position de l’avion à ce moment-là sur l’écran de contrôle :

Position de l'avion

À la verticale, voici ci-dessous l’image de la caméra de l’avion, 5 minutes auparavant, au-dessus de ce qu’on appelle la mer de Beaufort :

Vue verticale

Alors, certes, ce n’est pas la banquise ferme à perte de vue. On voit des cassures. Mais on est encore loin d’une disparition de la glace.

Et douze minutes après la prise de la première photo publiée plus haut, voici ce que l’on voyait du hublot alors que l’on survolait les premières îles du grand nord canadien :

Ile du Prince Patrick

Le bout de Terre que l’on voit à l’image est la pointe sud de l’île du Prince Patrick, qui marque le débouché de la route la plus directe du fameux passage du Nord-Ouest, dont on nous parle depuis des années. Cette nouvelle route maritime devait révolutionner le commerce mondial, en permettant une route plus courte entre l’Europe et l’Asie, ou un trajet entre les côtes est et ouest de l’Amérique du Nord, sans passer par le canal de Panama. A voir les images, seuls des brise-glaces peuvent naviguer dans ces eaux. Et la mer de Beaufort plus à l’ouest était bien plus couverte encore, comme on l’a vu. 

Ces quelques observations à l’œil nu que chacun peut faire, permettent de confirmer que John Kerry, et les scientifiques qu’il citait se sont lourdement trompés il y a 14 ans.

Le sénateur républicain Ted Cruz ne s’est pas privé, il y a seulement trois semaines, de moquer les prédictions alarmistes de Kerry.

Aujourd’hui, John Kerry, est "l’Envoyé présidentiel spécial pour le climat" de l’administration Biden. Soit l’homme qui parcourt la planète pour nous prévenir de la catastrophe climatique imminente. Des prévisions alarmistes que seules l’Union européenne et la Californie semblent prendre au sérieux, au point de prendre des mesures radicales qui risquent de plomber gravement leurs économies à court terme, pendant que le reste du monde continue de vivre comme avant. À quoi cela rime-t-il ?

Kerry et "ses" scientifiques ont-ils raison d’être alarmistes ? Ou ont-ils encore tort ?

Il semble on ne peut plus important de pouvoir écouter toutes les voix scientifiques qui ont quelque chose à dire à ce sujet qui ne soit pas aligné avec les diktats des gouvernementaux ou de ceux du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui dépend de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Cette administration, non élue, agit-elle encore pour le bien de l'humanité ? Lorsqu'on voit ses orientations particulièrement préoccupantes prises durant la crise Covid ou ses prêches pour l'éducation sexuelle des enfants dès la petite enfance, on est en droit de douter que l'ONU agisse pour l'intérêt commun ou le bien de l'humanité.

Dès lors, face à une problématique aussi complexe que celle du climat planétaire, on doit écouter les voix dissonantes dans le monde scientifique, comme John Clauser, le Prix Nobel de Physique 2022, récemment scandaleusement interdit de conférence au Fonds Monétaire International. Ce dernier a certainement plus de connaissances sur le sujet que la jeune Greta, égérie médiatique hystérique du catastrophisme climatique.

Si un consensus semble se dégager sur un réchauffement planétaire, la question demeure de savoir dans quelle mesure l’activité humaine en est responsable… Mais aussi à quelle vitesse il se produit. Certainement pas aussi vite que l’on prévoyait il y a bientôt 15 ans. Ça, au moins, on en est sûr aujourd’hui.

Avant de conclure, juste pour le plaisir, et parce que la Terre est une si belle planète, voici une rare prise de vue de la côte Est du Groenland. Il y a de ce côté-là moins de glace grâce au Gulf Stream

Quand on pense que certains comme Jean-Pierre Jancovici veulent nous limiter de manière autoritaire et dystopique à seulement quatre voyages en avion pour toute la vie, on frémit.

Côte Est du Groenland

 

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