Cour des comptes : le covid-19 révèle le délabrement de la santé publique en France
Dans un contexte de dérèglement climatique, les villes sont soumises à des phénomènes climatologiques de plus en plus intenses: sécheresses, canicules, inondations, pluies diluviennes… Les infrastructures seront mises à rude épreuve dans les décennies à venir. Pour anticiper, la ville de Paris a élaboré un rapport de diagnostic pour savoir à quoi s’attendre dans la capitale. Selon ce rapport dévoilé mercredi 22 septembre, la majorité des risques majeurs attendus en 2050 tendront à survenir dès 2030.
Comment Paris sera menacée par le réchauffement climatique
Les Parisiens pourraient voir les épisodes de canicule et d'inondations s’intensifier, surtout d’ici 2030, avec une augmentation moyenne de la température de 2,5°C. D’ici 2085, les jours les plus chauds pourront atteindre les 37°C , et ils représenteront 73 jours par an en moyenne en 2085, contre 60 par an aujourd’hui. Une ville particulièrement dense comme Paris, connaîtra donc des épisodes de chaleur de plus en plus fréquents, qui impacteront fortement la qualité de vie des parisiens, déjà minée par des logements peu confortables, et les longs trajets quotidiens en transports en commun ou en voiture. Selon le rapport, outre la végétalisation de la ville, les lieux souterrains, souvent interconnectés, seront un atout pour accroître la résilience de Paris face au réchauffement. “Véritables réserves de fraîcheur, ils peuvent accueillir des installations de rafraîchissement, tels que des puits canadiens” propose le document.
Paris devra se préparer aux dégâts liés aux inondations
Les pluies deviendront de plus en plus intenses dans la capitale, ce qui augmentera le risque d'inondations. Selon le rapport, les crues plus abondantes pourraient même parfois paralyser le fonctionnement de la ville pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les inondations mal anticipés pourraient occasionner des perturbations dans les transports, des coupures sur les réseaux d’énergie, et une dégradation des biens et des bâtiments. En cas d’inondation, de nombreux établissements de santé ne pourront continuer leurs activités que partiellement et certains devront fermer temporairement. Parmi les infrastructures potentiellement en danger se trouvent 18 établissements de soins. Selon le plan de prévention des risques inondations (PPRI) du département de Paris, l’hôpital européen Georges Pompidou est situé en zone inondable, ainsi que 16 lieux d’hébergement pour personnes âgées et 16 lieux d’hébergement pour personnes handicapées.
Qualité de l’air: des efforts toujours attendus
Selon l'étude, les particules fines contribuent non seulement à la dégradation de la qualité de l’air, causera davantage de maladies respiratoires ou cardio-vasculaires et des décès prématurés chez les parisiens, mais elles auront aussi un impact sur le patrimoine (corrosion, noircissement…) et sur l’attractivité touristique de la ville. Alors que, selon le rapport, des mesures prises par la ville ont amélioré la prise en charge de la pollution atmosphérique, Airparif signale que l’ensemble des Franciliens sont exposés à des niveaux de pollution à l’ozone et aux particules fines PM2,5 qui dépassent les nouveaux seuils de l’OMS. “Ce fait illustre l’importance d’aller encore plus vite et plus loin dans l’amélioration de la qualité de l’air, malgré les progrès relevés depuis plus de 20 ans en Île-de-France,” déclare l’association. À Paris, la sortie des véhicules thermiques (diesel et essence) en 2030 contribuera et entraînera une nette amélioration de la qualité de l’air, espère l'étude de la ville.
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