Covid-19 : quand les docteurs sont obligés de témoigner clandestinement

Auteur(s)
Lucien Oulahbib pour FranceSoir
Publié le 28 décembre 2020 - 09:52
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Témoignage
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Covid-19 : quand les docteurs sont obligés de témoigner clandestinement
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Ce témoignage mis en ligne par France Soir semble bien être un tournant, et ce à plus d’un titre tant il est poignant : entendre ainsi un médecin être obligé de masquer sa voix parce qu’il a soigné et guéri (!) en suivant un protocole préconisé également par Violaine Guérin du Collectif Laissons les médecins prescrire, par le Dr Jean-Jacques Erbstein, et, en partie, par les professeurs Didier Raoult et Christian Péronne (azithromycine, zinc, vitamines D et C) les bras en tombent ; comment est-ce possible ? Sommes-nous tombés si bas pour qu’un médecin chuchote que, oui, il soigne, et pas seulement avec du Doliprane ?...

Molière s’en moquerait bien sûr, Voltaire serait outré… Mais au XXIème siècle tout revient, Nietzsche avait donc bien raison avec « l’éternel retour du Même », chassez le naturel il revient au galop, l’oppression, la tyrannie, reviennent par la fenêtre alors que le principe pourtant constitutionnel de laisser aux professionnels reconnus le droit d’exercer leur art (Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, article 5) devrait permettre à un médecin de prescrire en son âme et conscience, point final.

Ce n’est pas parce que C-19 n’est toujours pas connu à 100% qu’il faille tout centraliser, et, surtout, adopter des approches méthodologiques inadaptées visiblement au lieu de s’appuyer tout de suite sur tous ces professionnels qui avaient obtenu des résultats probants, essayant tout, inventant (la France toujours pionnière) ils ne voulaient pas laisser leurs malades mourir comme l’écrit le docteur Erbstein, où est le mal ? Des médailles et autres lauriers devraient leur être octroyés…

Au lieu de cela ne voilà-t-il pas qu’ils sont menacés par leur Ordre censé plutôt les défendre ? Où va-t-on ?... Et ceux qui les attaquent, souvent d’ailleurs incompétents en la matière, iront les traiter de « complotistes, rassuristes » parce qu’ils osent faire leur métier tout simplement, rassurer, oui, cette maladie n’est décidément pas la peste…

Sommes-nous sous hypnose ?

Comment est-ce possible qu’à l’aube de 2021 un médecin soit obligé de masquer sa voix pour avouer qu’il a soigné des malades et, surtout, les a guéri ?... Or, personne ou presque ne réagit, peu d’intellectuels, de savants, très peu de journalistes également, comme si l’esprit de Voltaire, l’indignation d’un Hugo, d’un Zola, la hargne d’un Danton, l’analyse froide et tranchante (!) d’un St Just avaient disparu par la même occasion, symptômes dans ce cas et par excellence que la République française se meurt et se rend (vend) au plus offrant ?... Constat terrible ! Où est cette Vieille Garde censée défendre ce qu’il en reste de cette grandeur que le monde entier nous envie encore, où est-elle ? Que se passe-t-il ? Sommes-nous réellement sous hypnose alors que ce virus s’avère bénin pour 99% des « cas » voire est bien moins létal pour les enfants (aujourd’hui violentés par un masque inutile) alors que ceux-ci étaient souvent touchés et gravement par ces infections pulmonaires qui tuent chaque année dans le monde de trois à quatre millions de personnes ?...

Comment se fait-il que peu de gens se lèvent (de plus en plus cependant) sans succès d’ailleurs pour l’instant ?  Faudrait-il alors que des groupes de citoyens organisés en nouveaux Comités de Salut public aillent jusqu’à s’enchaîner aux « grilles du Palais » parce qu’en France cela marche comme cela et  qu’il n’est pas vrai que C-19, si bénin aux dires mêmes des censeurs et inquisiteurs, s’attaquerait, en priorité, aux théâtres, cinémas, salles de sport, restaurants, discothèques, et non aux transports en commun où l’on s’entasserait éperdument  ?...

L’illusion d’en finir une fois pour toute avec ce virus

Alors, oui, bien sûr, il y a bien nous disent les nouveaux censeurs cette idée (capricieuse) d’« en finir » avec ce virus, tout comme la misère et la guerre dans le monde, sans admettre que ces combats s’avèrent permanents (cela a été bien vu avec l’effondrement du communisme qui vivait sous cette illusion) et surtout s’accomplissent avec l’expérimentation de tous les moyens à disposition et non pas en prétendant d’avance trancher sur ce qui  marche ou pas ; d’autant que les études censées étayer ces affirmations péremptoires se sont avérées fallacieuses (LancetGate) sans oublier ces médicaments achetés à prix d’or qui ne marchent guère jusqu’à ce vaccin tant vanté pour une maladie qui se soigne si l’on s’y prend de manière précoce et qui touche une infime proportion de personnes par ailleurs à « risque » et qu’un système de santé de qualité permettrait de prendre en charge sans empêcher la société de vivre et non pas survivre avec ce « nécessaire » arbitraire asséné du haut des « 20 heures » à répétition.

Ne vaut-il mieux nous dit ce médecin provenant du « terrain » interviewé par France Soir mettre « le paquet » sur les traitements précoces et qui en plus marchent au lieu d’arrêter tous les trois mois une société urbaine qui ne vit justement que de ces interactions multiformes qui en font même le suc immémorial ? Qu’est-ce que la ville nous dit Simmel sinon le prolongement du rêve qu’un endroit comme Venise personnifie absolument ? Or la tuer ainsi en maltraitant sa chair constituée de ses bars et restaurants de ses théâtres et cinémas ne la sauvera pas non plus de son surplus de touristes pas plus que l’arrêt de la planète n’a pu ralentir l’augmentation d’un C02 présenté lui aussi comme le mal du siècle ; sauf à vouloir là aussi ne voir en celui que le « mal » alors que le Sahel reverdit, la toundra fait place au blé, et que l’on sait de mieux ne mieux aussi le réduire en rendant bien plus propre moteurs et machines alors que les énergies dites durables consomment nombre de « terres rares » et de béton par milliers de tonnes.

C-19, C02, même combat ?

 Qui peut dire sans sourciller que les villes, d’Occident, sont bien plus polluées qu’il y a trente ans ? Sauf à changer et durcir drastiquement les critères en visant le « zéro particule » (ou presque…) comme il est fait aujourd’hui pour C-19 voulant absolument atteindre le moins de cas possibles puisque prétextant qu’il n’y « aurait pas de traitement », alors que l’expérience du terrain démontre justement le contraire ; ou alors substituant l’augmentation du nombre de morts par celui de « cas » dont la plupart ne déclencheront pourtant pas la maladie ; « absurdistan » aurait écrit un journal allemand ce pays connaissant trois fois moins de morts que nous…

Il y a, là, un réelle erreur de méthode (pour ne pas dire plus…) : les puissants au pouvoir ont cru qu’ils pouvaient déployer la même stratégie, à l’encontre du médecin-qui-veut-prescrire, que lorsqu’ils ont pourchassé les « sceptiques » du climat (qui, eux, se préfèrent plutôt « réalistes » en agissant localement et sans nécessairement montrer du doigt le nucléaire) ; leurs chasseurs ont gagné, mais avec ce succès amer des victoires inutiles tant la clé d’une société réellement soucieuse de l’environnement se situe en premier lieu dans la lutte contre la corruption et le gaspillage des ressources ; tout comme une réelle politique de santé publique se situe en premier lieu dans la mise à niveau d’un système de santé de qualité, tout en considérant que l’enjeu consiste d’abord à défendre le système immunitaire humain, du moins si l’on prétend vraiment « défendre la société »…

Une victoire à la Pyrrhus qui ne peut être que source de tumultes bien pire que le mal censé être combattu, sans même être sûr de « mourir guéri »…

 

Lucien Oulahbib est enseignant, docteur en sociologie (HDR en science politique) chercheur associé au CLESID (Lyon3).

 

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