L'étonnant rôle des ONG et des sociétés philanthropiques en temps de crise(s), deuxième partie : cachez ces projets de loi que vous ne devez pas voir

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Caroline Porteu, pour France-Soir
Publié le 18 juillet 2023 - 17:45
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"Selon la Cour des comptes européenne, entre 2014 et 2017, l’UE a versé 11,3 milliards d’euros aux ONG."
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TRIBUNE/ANALYSE - Comme je l’évoquais dans la première partie de cette tribune, l’intervention des Organisations non gouvernementales (ONG) peut être observée à propos d’un fait divers dramatique jusqu’au partenariat d’un sommet international économico-financier. De façon étonnante, en temps de crise(s), leur présence participe à la représentation médiatique d’événements, comme par exemple suite à l’affaire Nahel. Les ONG influencent de fait l’opinion publique et nos politiques, par le truchement de divers financements et subventions.

En théorie, ces ingérences sont liées à un objectif bénéfique, non lucratif. Ce dernier peut être humanitaire, comme dans le but d’aider les populations les plus défavorisées. Il peut être aussi environnemental, dans l’idée de soutenir le développement durable. Mais lorsque l’ONG (ou la fondation philanthropique privée, au statut quelque peu différent), est créée par des multi-milliardaires dont les intérêts sont largement représentés par ailleurs dans les domaines du commerce ou de l’industrie, leurs intentions profondes peuvent questionner.

Les mécanismes bien huilés de certaines ONG

Par exemple, quid d’une forme de lobbying afin de favoriser indirectement les intérêts privés précités ? Quid des pratiques en matière de défiscalisation menées sous couvert d’une activité philanthropique ? Et enfin, que se passe-t-il si une ONG finance des associations dont l’activité déclenche des polémiques clivantes au sein du débat public d'un pays ?

L’expert en lobbying et en affaires publiques Daniel Guéguen, dans son ouvrage “Lobbyiste, révélations sur le labyrinthe européen” (éd. Anthémis) répond en partie à la première question. Derrière des mécanismes alambiqués et obscurs, les institutions européennes ont fait un pont d’or aux ONG, qui ont su mettre au point des méthodes de lobbying à ses yeux plus redoutables que celles des “anciens lobbies industriels” (du secteur automobile ou pétrolier, par exemple). Entre les ONG et le monde de l'entreprise se sont tissées des "liaisons dangereuses" qui peuvent, "au minimum, agir comme aiguillon culturel, social ou moral et, au maximum, structurer les réseaux au sein desquels elles s’insèrent, notamment grâce aux outils visibles interférant dans la vie des acteurs économiques : labels, normes, rapports, critères de notation…" Telle industrie qui sait manier ce levier peut en retirer de grands bénéfices.

Le journaliste Lionel Astruc répond quant à lui très clairement à la deuxième interrogation. Dans son livre “L'art de la fausse générosité”, il expose les mécanismes bien huilés de la Bill and Melinda Gates foundation afin de bénéficier d’importantes réductions d’impôts qui, au final, servent à la conservation de leurs colossales fortunes.

On peut rétorquer que l’Open Society Foundations de George Soros est de son côté une ONG au sens strict du terme, qui ne développe pas de profits à titre privé. Le parcours de Soros invite à moins de naïveté… À la tête de plusieurs fonds d’investissement, le milliardaire hongrois a constitué une fortune supérieure à 25 milliards de dollars grâce à un impressionnant sens des affaires qui couvre la finance, l’immobilier, les ressources naturelles ou encore la tech. En 1992, il commet en tant que trader l’un de ses plus coups en spéculant contre la monnaie d’un État : la livre sterling.

En 1997, l’ONG Open Society fonde l’Open Society European Policy Institute (OSEPI). Selon l’observatoire du lobbying LobbyFact, l’OSEPI “s’efforce d’influencer et d’informer la prise de décision sur les lois, les politiques, le financement et l’action extérieure de l’Union européenne”. En 2021, ce véritable "bras armé" dédié à la pratique du lobbying a assisté à 95 réunions de haut niveau auprès de la Commission européenne : une grande capacité d'influence.

En mai 2022, lors de l’affaire de l’usage burkini à la piscine de Grenoble, Open Society finance l’association “Alliance citoyenne” qui va soutenir financièrement “les Hidjabeuses” dans leur démarche : il s’agit là d’une logique “à l’américaine”, communautaire, qui correspond au but déclaré de l’ONG qui est de provoquer au sein de nos sociétés “de profonds changements sociétaux”. Cela correspond-t-il toujours à l’intérêt commun d’un État et de sa population, au-delà d’ailleurs de ses origines ou appartenances religieuses éventuelles ?

Phénomènes “sociétaux” médiatisés à outrance et crises majeures sous le tapis

Ces interventions influencent profondément notre réaction collective vis-à-vis de certains événements. Elles engagent notre société sur des chemins qui ne sont pas toujours choisis démocratiquement, autrement dit dans l’urne, par les citoyens, au moment d’une élection ou d’un référendum. Et elles occupent grandement l’attention des opinions publiques, captivées par la médiatisation particulière des problématiques dites “sociétales”.

Pourtant, d’autres événements devraient attirer notre attention. Et ceux-ci ne sont pas ou peu relayés par les médias mainstream français… Et bien moins d'ONG en parlent lors de bruyantes campagnes de communication... Fort heureusement pour les citoyens, d’autres sources d’informations comme The Telegraph existent et sont d’une grande utilité. Le journal britannique a publié le 26 juin dernier un article intitulé “German central bank risks bailout after money printing spree”, soit “La banque centrale allemande risque d'être renflouée après avoir imprimé de la monnaie à tour de bras”

À cause du recours immodéré à “la planche à billets” qui est évoqué, l’horizon financier de la Banque Centrale allemande s'est assombri depuis quelques semaines. La Cour fédérale des comptes (le Bundesrechnungshof) a déclaré que "les pertes subies par la Bundesbank sur plus de 650 milliards d'euros (570 milliards de livres sterling) d'achats d'obligations" étaient "substantielles" et "pourraient nécessiter une recapitalisation avec des fonds budgétaires". Cette information est d’autant plus incompréhensible que les marchés financiers européens, en particulier allemands et français, atteignent des sommets jour après jour, malgré les situations économiques plutôt mauvaises des deux pays en termes d’inflation et de croissance…

Par contre, certains commentateurs y voient la possible cause d'un krach financier, annoncé par M. Jacques Attali au printemps dernier d'une troublante façon, et qui pourrait voir le jour dès le mois d'août selon lui. Une annonce de l’ancien conseiller à l’Elysée de François Mitterrand qui a été remise au devant de l’actualité début juillet grâce à deux Russes, Vladimir Kouznetsov et Alexey Stolyarov qui se sont amusés à piéger M. Attali dans un canular téléphonique, lui faisant répéter sa “prophétie”. Pourquoi cette nouvelle et le lourd dossier qu'elle évoque ne fait-il pas la Une des médias mainstream ?

Dans le même temps, et une fois de plus dans un silence médiatique complet, la loi de programmation militaire est en cours de discussion à l’Assemblée nationale. Cette loi ouvre le champ à de très larges réquisitions, humaines et matérielles sur des biens mobiliers comme immobiliers : certains estiment que ces dispositions sont habituelles en la matière; d'autres proposent des analyses bien plus critiques. Pour Olivier Frot, docteur en droit, cette loi impérative est un véritable "coup d'État masqué". L'avocate Virginie de Araujo-Recchia a brutalement alerté à ce sujet :  “Pendant que la rue est en feu, les textes passent sans encombre au Parlement. Les parlementaires et médiés se garderont bien de vous alerter et le pouvoir exécutif a le champ libre”. Et maître Araujo-Recchia cite l’article 23, qui pose problème au sujet de la nature des réquisitions. 

Synchronicité et stratégie du choc ?

Cette synchronicité entre crises et lois coercitives décidées en coulisses interpelle. Elle fait penser aux pires moments de la crise économique grecque, qui a connu son apogée en 2015. Afin de stabiliser le système bancaire du pays, le gouvernement impose alors des contrôles de capitaux : des limites sur les retraits d'argent liquide sont réalisées, des transferts de fonds à l'étranger restreints, des comptes bancaires sont gelés avec parfois des saisies pour réaliser le paiement de dettes envers les créanciers.

Ces mesures, aussi spectaculaires qu’impopulaires, peu efficaces d'ailleurs, ont été décidées et effectuées via la Troïka. Celle-ci désigne les experts représentant la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Clairement, l'Union européenne (UE) a piloté ce "règlement des comptes". Rappelons ici quelques extraits d'une analyse faite par le Comité pour l'abolition des dettes illégitimes (CADTM) : 

"En Grèce, une Autorité Autonome des Ressources Publiques (Anexartiti Archi Dimosion Esodon, AADE), où siègent deux représentants de la Commission européenne, a remplacé le Trésor Public et récupéré toutes les attributions du Ministère des Finances. Résultat : de plus en plus de contribuables modestes se retrouvent dans l’incapacité de payer leurs impôts. Pour recouvrer les arriérés de paiement et dettes envers l’État, l’Agence Autonome opère des saisies directement sur les comptes bancaires des particuliers, sans crier gare. Pourtant les objectifs fiscaux fixés par l’AADE sont largement atteints pour la troisième année consécutive." 

"En trois ans, le chiffre des dettes des contribuables grecs envers les impôts est passé de 74 milliards d’euros - en février 2015 dus par environ 3,9 millions de contribuables (dont 400 000 entreprises) - à 103,36 milliards d’euros en décembre 2018.”

"'Les institutions créancières considèrent que l’économie grecque doit être saignée à blanc et que les contribuables sont des machines à payer, tels les condamnés d’une colonie de la dette', selon Nadia Valavani, ministre des Finances pendant le premier gouvernement Syriza entre janvier et août 2015."  

Après le choc, le remède de cheval à marche forcée… Nous sommes en France, et il semble inimaginable pour nos concitoyens qu’une crise analogue à la crise grecque pourrait survenir, et qu'elle soit gérée avec les "solutions" (châtiments ?) citées plus haut, d'autant plus qu'un "Mozart de la finance" est au pouvoir ! Après tout, n’avons-nous pas d’autres chats à fouetter, présentés par la télévision comme tellement plus importants ? 

Plusieurs lois déjà mises en place devraient cependant nous interpeller et nous alerter. Par exemple, les lois sur la propriété immobilière, votées au prétexte climatique, risquent d’entraîner la saisie de biens immobiliers de nombreux copropriétaires incapables de payer les travaux qui sont exigés d’eux. Ces lois vont interdire de vendre, de louer ou même d’assurer, les logements non conformes. Ces contrôles climatiques sur l’immobilier s’appliqueront également sur les locaux industriels et commerciaux et vont concerner à la fois les locataires et les propriétaires. Ce qui est appelé le décret tertiaire que j’avais déjà évoqué dans un article sur l’expertise de la finance. 

Ces obligations vont entraîner la faillite de milliers de petites entreprises, de commerçants et artisans qui ne pourront pas faire face aux travaux demandés, alors qu’ils sont déjà très affaiblis et affectés après l’épisode de la crise du Covid et de sa gestion. La diminution du nombre de PME est aussi un objectif affiché du Forum de Davos et de l’UE. Déjà en 2015, cette dernière estimait qu’elles étaient trop nombreuses en France et que cela affectait la productivité de notre pays !  

Cachez ces lois… mais suivez l’Agenda 2030

Toutes ces lois, dont personne ne parle, qui autorisent potentiellement en partie ou pleinement la saisie des comptes en banque, des biens mobiliers, des biens immobiliers, pourraient donc être la cause de milliers de faillites et des millions de chômeurs. Oui, et personne n’en parle ou ne semble s’en soucier ! Si dérèglement climatique il y a, on peut aussi dire que l’horizon social, financier et économique n’est pas dégagé ni empli d’espoir pour les Français.

Des émeutes, accompagnées de pillages et de destructions se sont produites pendant près d'une semaine. La réparation et la reconstruction coûteront très cher à un pays déjà très endetté, ce qui provoque une inquiétude grandissante sur le futur chez nos concitoyens. 

C’est la raison pour laquelle je me suis autorisée à rappeler ce qui s’est passé en Grèce à l'encontre des contribuables. Dans l’optique de limiter ces pillages et ces destructions, le gouvernement laisse se mettre en place une censure exacerbée (pour ne pas dire totale ?) que l'on devine être, une nouvelle fois, pilotée par l'UE.

Dans les faits, Bruxelles s’inspire officiellement de la loi Avia, qui avait été retoquée en France par le Conseil Constitutionnel. Quel beau modèle à suivre ! Au vu des déclarations de Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, à l’encontre d’Elon Musk, propriétaire de Twitter et aficionados de la liberté d'expression, tenir des propos qui n’iraient pas dans le sens de cet ordre politico-économique établi ne semble plus possible à l'heure actuelle sans censure.

Cette "synchronicité" des événements, avec ces crises et ces différentes lois en cours d’application, se comprennent dans le cadre de l’Agenda 2030 édicté par les Nations Unies et Davos. Il faut se souvenir de cette phrase, qui a d'ailleurs disparu du site du World Economic Forum (WEF), qui évoque la destruction de la propriété : 

"Vous ne posséderez rien et vous serez heureux." 

Une phrase à laquelle on pourrait ajouter : "À condition d’être soumis, obéissants et sans aucune critique". N'est-ce pas là le signe de l'avènement d'une sorte de nouvelle croyance ? Qui aurait besoin d'une loi martiale, d'un état d'urgence, afin de pouvoir être imposée à la population ?

Lorsqu'on écoute des relais de la pensée Davos, tel Yuval Noah Harari qui en donne des définitions très précises, on peut commencer à se poser la question. Et que faire alors des “inutiles” (comprenez, ceux à qui l'on refuse de mener leur existence sociale dans une sorte de nouvel ordre économique) ou de ceux qui ne seraient simplement pas d’accord avec ces évolutions qui ont oublié en chemin beaucoup de processus démocratiques pour s’affirmer ?

L'agenda 2030 est de la même façon appuyé par certaines Organisations non gouvernementales. Décidé en 2015 entre 193 pays membres de l'ONU, il représente "un plan d'action pour l'humanité" en mettant en place par exemple des ODD (Objectifs de développement durable). Les ONG militent pour la tenue de ces ODD et orientent leurs contenus.

Société fermée

Le "meilleur moyen de soumettre une population", comme nous l’a remarquablement expliqué Gustave Le Bon (ou le Professeur Mattias Desmet) est bien de "provoquer une psychose de masse", de faire monter sa peur et son angoisse, ce qui lui fera accepter toutes les mesures autoritaires prises par son gouvernement puisque ces mesures seront prises "dans son intérêt". Qu’il s’agisse de mesures financières, climatiques, ou destinées à renforcer la sécurité des individus.   

Le Covid et les premiers vaccins étaient une forme de mise en bouche, qui semble avoir fait ses preuves. Peu de personnes ont réellement refusé jusqu'au principe d'une vaccination anti-Covid-19 expérimentale, sans respect ni pour le principe de précaution, ni pour une science aux études solides (cf. à propos de la transmission du virus chez les vaccinés, par exemple, qui n'a jamais été testée).

Et pourtant, à l’heure actuelle, l’UE en arrive encore à commander de nouveaux vaccins censés être efficaces contre une maladie qui n’est plus à l’ordre du jour mais qui va utiliser les mêmes technologies... qui n'ont pas encore fait leur preuve. Le tout sans aucune transparence, avec des contenus rendus inaccessibles au citoyen ! De qui se moque-t-on ? Cela ne s’apparente en rien à un fonctionnement démocratique normal, puisque par définition, l’interdiction de critique est une interdiction du débat, qu’il soit scientifique, sécuritaire, ou démocratique.   

Selon la Cour des comptes européenne, entre 2014 et 2017, l’UE a versé 11,3 milliards d’euros aux ONG. En France, il y a des dizaines de voies et de mécanismes administratifs obscurs pour accéder à ces subventions qui sont, au bout du bout, payées par le contribuable français. Plus des trois quarts de ces financements concernent d'ailleurs des ONG non françaises.

Ces ONG pratiquent un lobbying continu à Bruxelles et jouent le rôle de sherpa pour intimer la bonne parole d’un nouveau monde, afin qu'il devienne plus proche d’une “société ouverte”, le concept cher à George Soros, ou de l’idée de la santé que se fait Bill Gates qui en vient à se prétendre médecin.

Des ONG qui vont parfois faire en sorte, que cela soit réalisé directement ou indirectement, que des chiffons rouges s’agitent devant une opinion publique médusée, comme sous hypnose.. Ou de persuader nos administrations et nos politiques que le domaine de la santé doit être géré différemment, ou que l’information doit être considérée autrement. Cela se termine par la censure des réseaux sociaux et une gabegie auprès de Big Pharma. Nous payons pour cela. Une société fermée. Et nous regardons ailleurs.

  • Caroline Porteu est une retraitée curieuse ayant exercé de nombreux métiers, passionnée par les textes fondateurs.

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