Journal étonné d’un malade du Covid - Miracle, j'ai perdu le goût et l’odorat mais retrouvé la vue !

Auteur(s)
Frantz Pessoa, pour FranceSoir
Publié le 22 mars 2021 - 11:01
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Véran aveugle
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Un effet secondaire inconnu : le covid rend la vue.
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Ce lundi 8 mars 2021, quelques jours après avoir bravé l’interdit d’une petite soirée appart entre amis. Eh oui, un an de restrictions ça pèse sur le moral… Me voici souffrant des premiers symptômes : fatigue, frissons, froid, mal de tête, fièvre... Un syndrome grippal qui ne m’effraie pas plus que cela en cette période de froid. Logique.

S’ensuivent 72 heures, cloué au lit, dormant habillé en doudoune, quand l’insomnie daignait me laisser quelques heures de répit. Puis cette toux gutturale et douloureuse qui ne-me lâchait plus.

Et si c’était la fameuse Covid, que j’ai si peur d’attraper depuis maintenant un an ? Attrape-moi si tu peux, dit le titre d’un film…  Ayant de surcroît perdu subitement le goût et l’odorat, mon soda ayant le goût froid du métal de la canette, tout laisse penser que c’était le cas. Profitant d’un répit – moins de fièvre, presque plus de toux et un regain d’énergie – je décide donc de me rendre à la pharmacie en bas de chez moi pour aller passer un test antigénique.

La-bas, la queue est chaotique. On laisse de l’espace entre nous clients, mais rien n’est clair, ni le sens de marche, ni le modus operandi. Le pharmacien me dirige vers un jeune collègue, qui me demande de m’assoir sur une chaise à l’écart, avant de me demander de remplir un document  «avec mon propre stylo » et de me curer le nez avec un bâtonnet médical. Rapide, presque indolore.

Je repars, persuadé que je ne suis pas « covidé », faire quelques courses au magasin du coin et alors que je suis à la caisse, quelques dizaines de minutes plus tard, je reçois un coup de fil : « Vous êtes positif, revenez vite à la pharmacie, et attendez-moi à l’extérieur ! » A peine croyable : je suis positif au Covid. Et de me souvenir qu’un des amis présents à la soirée est également cloué au lit. Information prise : il est aussi positif au Covid et malade au fond de son lit.

S’ensuit une drôle de confusion mentale. Cette maladie c’est quand même une loterie. Je rentre chez moi, quand même bien secoué. Inquiet. Je me gave de vitamine C, de zinc et de vitamine D. Mon remède quotidien pour les jours suivants.

Le lendemain matin, l’application Anticovid que j’ai téléchargée pour me simplifier la vie, point de vue autorisation, m’indique – ce que je sais déjà – que je suis positif au Covid,  me demande d’entrer un code pour le confirmer et me donne quelques conseils comme de rester chez moi. Dix jours d’isolement « préconisé » Merci. Légère impression d’être ultra-fliqué. 1984…

C’est le week-end. Confiné volontaire. Je reçois un SMS de l’Assurance maladie :

«  Nous allons vous contacter dans le cadre de la lutte contre l'épidémie Covid 19. Préparez la liste et les coordonnées de vos cas contacts : https://cnam.briserlachaine.org »

En bref, on me demande de lister mes amis, proches, collègues que j’aurais croisés ces derniers jours. Une cartographie sociale de ma vie. Par la même occasion on m’envoie une ordonnance par SMS pour des masques et aussi un arrêt maladie de dix jours, correspondant à la période de quarantaine.

Me sachant malade, je me souviens que même sans signe grave, on peut plonger en une nuit dans une forme d’étouffement aussi violent que soudain. La nuit venue j’ai donc peur. L’impression d’avoir le souffle court. Psychosomatique ou réel effet de la maladie ? Je compose le 15. Pour savoir quoi faire au cas où... Mon interlocutrice, après avoir pris toutes les informations, me transfère au médecin de garde qui au téléphone n’a pas l’air plus inquiet que ça.

Me vient alors en tête ce qu’on dit depuis des semaines sur des traitements préventifs comme l’Ivermectine. Je suis prêt à tout pour me rassurer :

- Pensez vous, Docteur, que prendre de l’ivermectine serait bénéfique ?
- Oui si vous pouvez avoir une ordonnance n’hésitez pas !
- Vous n’êtes pas opposé ?
- Vous avez suivi les polémiques ? C'est-à-dire qu’on ne peut pas tout dire ni faire…

J’en reste interloqué. Et si les si décriés « conspi » n’avaient pas tort !?

Je n’en reviens pas, le médecin vient de confirmer à demi-mot qu’il existe bien des traitements préventifs et que comme en période de contrebande, les gens se le fournissent sous le manteau. C’est ce que je vais tenter de faire. Appelant des contacts dans la médecine ou cette fameuse « dissidence médicale ». J’arrive à trouver un fournisseur d’ivermectine « sous le manteau » mais me ravise. Mon état est stable et désormais asymptomatique.  Je n’en prendrai pas inutilement.

Mais désormais j’ai la conviction que comme pour la « carte scolaire » que tout parent aisé essaie de contourner avec force contact et piston, « ceux qui savent » les initiés de la médecine, se fournissent également en remède « non tolérés » par la doxa officielle dans un entre-soi bien connu dans l’Hexagone. L’entre-soi des « bonnes gens ». Les mêmes qui peut être pérorent en ville ou sur des plateaux qu’aucun traitement préventif n’existe…

Samedi on me livre des vivres devant ma porte. L’ami venu gentiment me porter secours sonne rapidement avant de tourner les talons tout aussi vite, me donnant la légère impression d’être un pestiféré. Passe un morne week-end devant la télé, à regarder documentaires, films surannés et infos anxiogènes. L’ennui du malade esseulé.

Mais en ce début de semaine, je n’ai presque plus de symptômes, si ce n’est cette fatigue lancinante dont je ne sais si elle est reliée à un quelconque symptôme ou inhérente à la saison. Normal quoi… Je décide donc de passer un test PCR. Dans le laboratoire, je trouve idiot de faire la queue connaissant ma contagiosité. Aucune mesure pour simplifier et fluidifier le passage des positifs Covid, une anomalie que personne n’a soulevé. Le résultat tombe le lendemain. Par mail. Lapidaire : Négatif.

Onze jours en tout et pour tout. J’ai donc eu la chance d’avoir contracté un covid modéré, que je n'ai pu nommer qu’une fois que le gros des symptômes avait disparu.

Je ne suis plus malade mais je sais désormais pour l’avoir vécu qu’on nous sert beaucoup de balivernes.

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