« Journal raisonné de la pandémie », Serena Romano
La France et l’Italie connaissent une situation compliquée en raison de la Covid 19.
Pourtant, les deux ont la solution à portée de main: mais leurs gouvernements ne la reconnaissent pas. Ce sont des traitements précoces avec des médicaments déjà sur le marché qui pourraient empêcher une aggravation de la maladie, réduisant ainsi la pression hospitalière, et nous permettant ainsi de « vivre » avec le virus avec bien moins de restrictions. Dans l’attente de la possibilité de mener à bien la campagne mondiale de vaccination, cette solution pourrait être adoptée immédiatement pour revenir le plus tôt possible à une vie presque normale. Mon « Journal raisonné de la pandémie » montre que c’est possible. Et il le fait en reconstruisant les événements mois après mois depuis le début de la pandémie : il révèle comment est née la double réalité de la pandémie qui frappe à la fois la France et l’Italie, nous empêchant de mettre un terme à cette tragédie.
La position officielle de l’Italie pour lutter contre Covid19 est annoncée en avril 2020 par le Premier ministre: « Nous devrons continuer comme ça, jusqu’à ce qu’il y ait un vaccin, en étant prêt à s’enfermer à la maison en cas de résurgence de la contagion ». Cette position est restée inchangée jusqu’à présent. Tout cela car on considère la Covid comme une maladie n’ayant pas de traitement ambulatoire, entrainant la nécessité de confinement plus ou moins rigides, des distanciations sociales, des masques même à l’extérieur et des couvre-feux. Et pourtant, l’approche thérapeutique de la première phase de la maladie (les symptômes bénins) est celle d’une « rester en attente à la maison », sans soins ciblés, hormis le paracétamol ou la tachypirine. Cependant, ces derniers n’empêchent pas – et même favorisent - l’aggravation de la maladie, l’hospitalisation et le résultat de mauvais augure.
Une autre réalité existe, celle de traiter la maladie de manière précoce, dès les premiers symptômes. Cette approche est soutenue par de nombreux médecins en France, en Italie et ailleurs, qui ont analysé et validé la manière dont le virus peut être immédiatement neutralisé en donnant un cocktail de médicaments éprouvés (hydroxychloroquine, antibiotiques, héparine, cortisone, plasma convalescent, ivermectine). Cette approche permet non seulement d’éviter les décès et les hospitalisations, mais démontre que la Covid peut être traitée à domicile , sans conséquences graves, si le traitement est pris dans les premières 72 heures.
Eh bien, mon « Journal » raconte précisément comment ces médecins Italiens, Français et d’autres parties du monde sont unis par la même conviction: « Mieux vaut un remède aujourd’hui, que de mourir en attendant un vaccin demain ». En Italie, les médecins qui, contrairement aux lignes directrices du gouvernement, mais conformément à leur « serment d’Hippocrate » qui oblige à guérir en « science et conscience », ont continué à utiliser les médicaments déjà connus, constatent la réduction à zéro des décès et des hospitalisations chez leurs patients.
Une stratégie similaire à celle utilisées par les médecins français sous la direction du Professeur Didier Raoult. Dans mon livre, j’utilise les mots pour expliquer les raisons scientifiques de cette ligne thérapeutique : « L’OMS n’a jamais donné de protocoles pour le COVID-19. Aucune indication générique ou pour les divers stades de la maladie. Néanmoins, déjà en mars 2020, une combinaison similaire, de médicaments a été utilisée dans plusieurs endroits dans le monde. Il s’agit, dans la première phase de la maladie, d’un traitement avec des médicaments immunomodulateurs et antiviraux... combinant l’hydroxychloroquine et l’ antibiotique azithromycine... Puis, lors de l’aggravation des symptômes dans la seconde et troisième phase de la maladie, un traitement à base de cortisone et d’héparine. Et de manière exceptionnelle, du plasma de personnes guéries. On a été témoin d’un phénomène peut-être unique dans l’histoire de la médecine: une convergence de la pratique médicale dans le monde entier, basée sur des preuves cliniques testées sur le terrain. Car même en l’absence de directives de l’OMS, les expériences nationales de par la terre entière convergeaient vers une même solution : un mélange de médicaments qui, en synergie, répondaient dans les 3 phases de la maladie, chacun ayant son propre rôle spécifique ». Une convergence non aléatoire ajoute Raoult, parce que « ... basée sur les nombreuses études de la dernière décennie sur l’efficacité antivirale de l’hydroxychloroquine contre le virus du Sras, dont le SRAS-CoV-2 est un proche parent... et ces études étaient basées sur la stratégie thérapeutique des réalités qui ont été inspirées par cette expérience ».
Ce n’était donc pas un hasard ou une d'improvisation quand en mars 2020, en France, en Italie, ou dans le reste du monde, l'hydroxychloroquine devient le protagoniste dans le traitement contre le Covid ; il y avait aussi d'autres avantages : elle est bon marché ; elle est commercialisée dans toute la planète, y compris dans les pays pauvres ; elle est facilement administrée à domicile ; adminstrée dans les premières 72 heures avec l'antibiotique Azithromycine, elle bloque la Covid en un peu plus d'une semaine, barrant la route aux phases graves de l'infection.
Pourquoi, alors, n'a-t-elle pas été utilisée de manière généralisée ? En effet, depuis mai 2020, il est même déconseillé et interdit pour le Covid, par l'OMS et les différentes agences du médicament ? « En raison de doutes sur son efficacité et sa dangerosité dans le cadre d'une utilisation contre le Covid 19", telle est la réponse officielle. Mon livre permet d’établie que ces doutes étaient inexistants. Tout d’abord parce qu'ils ont été soulevés par des études qui se sont révélées peu fiables, fondées sur des données trompeuses, des "pièges méthodologiques" et des conflits d'intérêts. Comme l'étude de la revue "Lancet" de mai 2020, retirée pour le caractère infondé de ses données, ou comme les deux grandes études soutenues par l'OMS - "Recovery" et "Solidarity" - qui réaffirmaient le danger et l'inefficacité de l'hydroxychloroquine alors démentie tant en France qu'en Italie : parce qu'elles reposaient sur des hypothèses qui conditionnaient les résultats. »
Mais cela a été suffisant pour discréditer l'hydroxychloroquine et déconseiller son utilisation.
Et malheureusement, le nuage d'ambiguïté et d'incertitude soulevé par l'agitation médiatique a continué à envelopper toutes les thérapies opportunes contre le Covid avec des médicaments déjà sur le marché : comme, par exemple, le recours récent à l'ivermectine, l'antiparasitaire coutant quelques euros, et efficace en quelques jours.
Résultat : aujourd'hui, privés de traitement précoce, nous sommes tous terrés chez nous, avec des masques sur le visage même à l'extérieur, hébétés et désorientés par une "propagande" martelante et obsessionnelle qui nous invite à rester inertes, isolés, la vie suspendue "en attendant le dieu vaccin".
Néanmoins, en Italie, le veto à un traitement opportun commence à être remis en question. Non pas par le gouvernement ou les hauts responsables de la santé, ni par l'Agence des médicaments ou l'OMS, mais par le pouvoir judiciaire qui démolit certains piliers de la stratégie anti-covid adoptée jusqu'à présent, en se basant sur une plainte des mêmes médecins. France Soir a déjà rapporté le 12 décembre la première de ces mesures, titrant : « En Italie, le Conseil d'Etat dit OUI à l'hydroxychloroquine comme traitement du Covid-19 - C'est la première décision en Europe après une série d'initiatives de médecins italiens que France Soir a également récompensée ». Il s'agit du groupe de « médecins de première ligne » créé et représenté en justice par l'avocat napolitain Erich Grimaldi, qui, le 4 mars 2021, a obtenu du tribunal administratif du Latium la suspension des lignes directrices pour la « gestion à domicile du Covid19 » : celles-ci prévoyaient, dans les 72 premières heures, pour les "cas bénins", uniquement une "attente vigilante" (rester à la maison en observation) avec du paracétamol, et déconseillaient les médicaments efficaces pour bloquer le virus. Deux mesures qui confirment au niveau scientifique, l'importance d'un traitement en temps utile pour éviter l'aggravation de la maladie, au nom du droit constitutionnel à la santé : un droit, selon les juges, bafoué de manière " déraisonnable " par ceux qui ont jusqu'ici négligé le recours aux soins possibles.
Cette vérité récemment apparue suscite toutefois des réactions contrastées en Italie. Car d'une part, les gouverneurs de certaines régions, comme le Piémont, ont saisi l'occasion de passer de l'inertie de l'attente du vaccin à une stratégie plus efficace pour endiguer l'infection. Mais d'un autre côté, la majorité des médias et des "experts alignés" ont tendance à dévaloriser les mesures du pouvoir judiciaire et à discréditer ceux qui les appliquent. En utilisant même un ton vulgaire et menaçant comme ceux d'un "virologue superstar" invité régulièrement sur la RAI, qui a déclaré : « Piémontais, l'hydroxychloroquine est inutile et dangereuse ! Si un "médecin" vous le prescrit, jetez-le dans les toilettes et changez de médecin ».
En bref, le recours aux traitements pour trouver une sortie rapide de la pandémie, trouve une fois de plus une opposition. Mais cette fois, une fenêtre a été ouverte par le biais des jugements récents obtenus par ses médecins qui traitent précocement à domicile ; cela apporte un éclairage sur les doutes qui planaient depuis mars 2020 dans mon Journal : pourquoi avons-nous fait face au Covid sans le traiter ?
Une question importante à poser tant la stratégie appliquée d'abord par l'Italie avec l'approbation de l'OMS - et, par conséquent, suivie par de nombreux pays - s'avère peu concluante et désastreuse. Cette stratégie nous maintient englués dans une pandémie en utilisant des « modèles de santé publique » qui ne nous appartiennent pas et non sont pas probants. En effet, pour la première fois, un pays démocratique comme l'Italie - garant du droit à la santé grâce à un service public de santé - n'a pas combattu l'épidémie avec des médicaments et des traitements, mais a imité la stratégie « sanitaire» de confinement typique d'un régime totalitaire comme la Chine. Sans tenir compte, toutefois, des différences décisives dans les résultats. Pour n'en citer que quelques-unes : en Chine, les « méthodes coercitives » telles que les fils barbelés autour des bâtiments, les drones et l'armée utilisés pour dissuader les gens de quitter leur domicile, font partie intégrante de leur société. Le confinement en Chine, n'a pas touché toute la nation, mais seulement le « foyer » de Whuan, et une seule fois afin d’éviter la propagation du virus pendant le pic de l'épidémie, sachant qu'après, quand le virus sera partout, ce ne serait plus nécessaire car il est maintenant endémique. Nous, en revanche, nous avons isolé tout le pays, sans plan pandémique de référence, le mettant à genoux également sur le plan économique, pénalisant sa partie la plus vitale - les petites et moyennes entreprises qui n'existent pas en Chine - sans pouvoir arrêter la contagion. Et on continue avec des mini-confinement inutiles, refusant toute stratégie pour "gérer" la circulation du virus et traiter les infectés avant que la maladie n'empire. Et malheureusement, ce "modèle italien" - encouragé et soutenu par les responsables de l'OMS présents dans le comité scientifique de notre gouvernement - continue d'être imité dans une grande partie du monde, y compris en France. En Europe, seule la Suède a refusé de l'appliquer. Et seulement les groupes de médecins qui ont choisi d'utiliser la Raison et la Connaissance de la Médecine pour combattre la contagion.
Mais aujourd'hui, un an plus tard, comme le suggère le sous-titre de mon livre, « Si l'erreur est humaine... la persévérance est contagieuse. »
Car maintenant c'est certain : le Covid est contagieux, pas mortel. Mais le retard dans le traitement la rend mortelle. Mais cette certitude sera-t-elle suffisante pour faire prévaloir la vraie réalité entre les deux réalités de la pandémie ?
Car selon la vérité qui prévaudra, cela dépend aussi de "comment" et "quand" nous en sortirons. En réalité avec l’approche du « Covid incurable sans le vaccin », cela remet la sortie de la pandémie et de "l'état d'urgence" - avec ses restrictions - à un futur très lointain.
Pour ceux qui pensent que la Covid est curable, par contre, la sortie de la pandémie est proche si, en attendant le vaccin, on applique un traitement précoce avec les médicaments disponibles pour revenir le plus vite possible - bien que prudemment - à une vie normale.
Donc, pour l'instant, mon "Journal" s'arrête. Mais il continuera à relater les nouveaux événements de la pandémie qui concernent aussi la France à laquelle je suis très attaché : d'autant plus que, en tant que journaliste, j'ai pu rencontrer certains de ses extraordinaires protagonistes. Comme Claude Lévi-Strauss, un matin d'automne au Collège de France ; Louis Aragon lors d'un dîner chez "Monsieur Boeuf" ; Jean Luc Goddard lorsqu'il a décidé, après 8 ans d'absence, de revenir sur le plateau ; Pierre Vidal Naquet juste après le massacre de la synagogue de la rue Copernic. Et encore : Raymond Aron, Bernard-Henry Levy, Renè Thom, Paul Ricoeur, Jean Pierre Vernant, Jean Louis Barrault, Madeleine Renauld, Marcel Marceau... tous présents dans la page QUI JE SUIS du site ( https://www.libroserenaromano.it/chi-sono/ ) car ils font partie intégrante de mon histoire personnelle.
Et j'espère que cette même culture de la connaissance et de la vie qui unit la France et l'Italie (plus que toute autre nation européenne) pourra recueillir mon "Journal" lancé dans la "mer du net" comme un message dans une bouteille. Et qu'elle nous permette d'éviter ce que Lèvi-Strauss avait prédit que nous deviendrions : "égaux par la force".
Serena Romano est journaliste et auteur du journal de la pandémie - gratuit à télécharger sur le site https://www.libroserenaromano.it
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