L'ivermectine après l'hydroxychloroquine : coronacircus saison 2
TRIBUNE - Vous avez plébiscité la saison 1 sur l’hydroxychloroquine pendant le premier confinement, avec son couple de pieds nickelés de l’Arizona qui ingère un nettoyant pour aquarium à base de chloroquine après avoir entendu la déclaration de Donald Trump vantant les mérites de cette molécule.
Vous avez apprécié les épisodes porno soft avec la très sulfureuse Ariane Anderson, cette ancienne « dame » issue du monde de la prostitution et de l’industrie pornographique, reconvertie pour l’occasion en directrice des ventes de la société Surgiphere qui a fourni les données de l’étude frauduleuse du Lancet, qui avait déclaré l’hydroxychloroquine dangereuse. Vous avez également aimé la figure du héros marseillais qui soigne avec cette molécule, se battant seul contre tous pour ses patients… Alors vous allez adorer la saison 2, déjà bien avancée, intitulée “Ivermectine”.
Cette saison sensationelle a connu un nouvel épisode avec les déclarations fracassantes du journal Rolling Stone qui n’hésite pas à titrer “les urgences étaient remplies d’overdoses d’ivermectine”, relayant la fake news du docteur Jason McElyea de l’Oklahoma avant de reconnaître son erreur. Et tandis que ceux qui accusent les medias mainstream de divulguer des mensonges se font toujours traiter de complotistes, l’hôpital dément catégoriquement les propos du docteur McElyea, informant au passage que cet homme ne travaille plus chez eux depuis deux mois.
Dans cette saison, vous pourrez également suivre les aventures d’un nouveau pied nickelé. Cette fois-ci, l'affaire se passe en Australie. Hospitalisé pour avoir pris une surdose de cette molécule, son histoire a ému tout le monde médical, particulièrement la FDA qui, malgré toute son attention portée à sauver l’humanité par la vaccination, a trouvé le temps de mettre en garde les citoyens contre l’ivermectine, une molécule qu'elle a décrétée... réservée aux animaux :
Dans un communiqué émouvant, elle a d’ailleurs lancé cet appel vibrant : « Vous n’êtes pas un cheval. Vous n’êtes pas une vache. Sérieusement arrêtez tout maintenant ».
You are not a horse. You are not a cow. Seriously, y'all. Stop it. https://t.co/TWb75xYEY4
— U.S. FDA (@US_FDA) August 21, 2021
Furieux, les "complotistes" n’ont pas tardé à riposter, allant jusqu’à afficher toutes les informations sur cette molécule dont les trois chercheurs ont reçu conjointement le Nobel en 2015. Et que lit-on sur ces documents ? Que ce medicament est destiné à soigner des humains touchés par des maladies parasitaires ou par la malaria.
Et pendant que Peter McCullough, Robert Malone et Pierre Kory font la promotion de cette molécule dont ils assurent qu’elle soigne la covid, Anthony Fauci est déprimé. Il sait désormais que le vaccin seul ne viendra pas à bout de l’épidémie. On le sent dépité alors qu’il se met à rêver d’une molécule qui n’aurait pas d’effets secondaires et qui serait accessible à toute la population. Un moment d’émotion cinématographique inoubliable. Spectateurs sensibles, s’abstenir.
Voir aussi : Dr Pierre Kory : ivermectine, alternative aux vaccins
C’est alors que surgit le célèbre journaliste et acteur américain Alex Jones qui décide de risquer sa vie en direct en prenant une dose d’ivermectine, s’adressant à Bill Gates et Antony Fauci aux cris de « nous allons voir si je vais mourir ». Là, le spectateur retient son souffle !
En France, la situation est toujours très tendue et les autorités médicales sont sur le qui-vive. Le néphrologue Gilbert Deray, reconverti dans la télé-covidologie, déclare dans un tweet où l’on sent toute la crainte de celui qui s’inquiète de l’avenir de l’humanité, que l’ivermectine pourrait rendre stérile, incitant les patients qui l’ont prise pour une onchocercose (cécité des rivières) à effectuer un spermogramme. On comprend mieux maintenant d’où vient la dépopulation de l’Afrique dont on sait que ses habitants en font un usage courant !
Et l’infectiologue Nathan Peiffer-Smadja, encore mal remis de ne plus pouvoir faire la promotion du remdesivir depuis qu’on connaît la dangerosité de cette molécule - quoique, il réclamait plus d'essais cliniques à l'automne dernier alors que l'affaire était entendue... - s’est converti à la prudence. Il s’inquiète désormais du nombre "de gens qui s’empoisonnement en prenant de l’ivermectine vétérinaire".
Tandis que le célèbre professeur marseillais, grand promoteur des traitements précoces, résiste à toutes les attaques, les spectateurs attendent avec impatience les avis des trois drôles de dames de l’infectiologie et de l’épidémiologie : Anne-Claude Crémieux, Catherine Hill et Karine Lacombe. Mais l’entrée des dames dans la série, ce sera pour la saison 3, nous ont confié les scénaristes qui promettent encore plus de suspense et de rebondissements. On a hâte !
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