McKinsey & les Copains : le pillage organisé de l’État

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Pierre Lecot, pour FranceSoir
Publié le 07 avril 2022 - 13:47
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McKinsey & Les Copains
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Pierre Lecot / Décoder l'éco
McKinsey & les Copains: le pillage organisé de l’État
Pierre Lecot / Décoder l'éco

TRIBUNE - Le 20 mars 2022, l’association BonSens.org et Le Collectif des syndicats et associations professionnels européens (CSAPE) avec pour avocat Me Martine Baheux ont déposé plainte devant le Pôle financier du Tribunal judiciaire de Paris. Les plaignants relèvent les liens entre le président du Conseil constitutionnel avec le cabinet de conseil McKinsey par son propre fils, ainsi que les liens entre ce même cabinet et l’État. Ces liens entachent aussi bien l’écriture de toutes les lois d’exception depuis le début de la crise du Covid-19, que leur validation par le Conseil constitutionnel. Enfin, la plainte concerne également une atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation de par des actes d’intelligences de responsables publics avec une puissance étrangère, la société McKinsey France, elle-même filiale de McKinsey Inc., une société américaine. Cette plainte fait suite à la Commission d'enquête du Sénat sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques.

On y apprend que les sociétés de conseil, et en particulier McKinsey, sont au centre du monde de l’industrie et de la finance américaine. Tous leurs fameux conseils ont pour finalité d’enrichir ces entreprises américaines grâce aux impôts des Français. Les « grands » médias français, complices et bénéficiaires de la situation, font semblant de croire que ces cabinets sont embauchés pour des raisons idéologiques. Les indices à notre disposition montrent plutôt un immense pillage en bande organisée dont les responsables étrangers comme français sont clairement identifiés.

L'escroquerie des activités de conseil

Le rapport du Sénat montre l’explosion des dépenses de cabinets de conseil sous la présidence d’Emmanuel Macron. Déjà en 2018, 379M€ ont été dépensés par l’État en “conseils” auprès de ces cabinets et la situation n’a fait qu’empirer pour atteindre 894M€ en 2021. Si on ajoute les dépenses des opérateurs de l’État, les cabinets ont reçu plus d’1Md€ en 2021.

Leurs “conseils” concernent toute la stratégie de l’État.

Il s’agit bien évidemment de ne pas oublier de mettre des guillemets à “conseils”. La plupart des cadres de la fonction publique ou de grosses entreprises ont déjà été confrontés à des prestataires venus vendre un peu de rêve. Le schéma classique étant le suivant :

-       Le grand chef, Directeur, Président, a eu droit à une belle présentation PowerPoint de la part d’une bande de costards-cravates venus lui vendre leurs services pour révolutionner le/la Management/Digitalisation/Customer-Relashionship/Rationalisation

-       Les équipes doivent alors subir les entretiens/audits/produits d’autres costards-cravates qui ne connaissent absolument rien à l’entreprise, mais ont la solution miracle qui va résoudre tous les problèmes.

-       La restitution prend alors la forme d’un nouveau PowerPoint contenant des propositions fourre-tout et générales qui ne risquent pas de contrarier le commanditaire, de préférence différentes de celles de l’audit d’il y a 2 ans.

-       Bonus : si vraiment on est un pigeon, l’offre s’accompagne d’un nouvel outil informatique qui “répond parfaitement à la problématique” et “très facile à mettre en place”. Les équipes vont alors s’entre déchirer pour tenter de l’installer pendant 3 ans avant de laisser tomber parce que personne n’arrive à le faire fonctionner ni même n’en a besoin.

Cela tombe bien, l’Etat français est friand de costards-cravates, de PowerPoints et de “solutions” informatiques. Il en est tellement friand que finalement même si au bout de la commande il n’y a rien, absolument aucun livrable, cela ne semble déranger personne. On dira que l’important n’est pas le résultat, mais le chemin parcouru.

Dans le rapport du Sénat, on trouve quelques pépites de prestations-conseils qui n’ont donné absolument aucune suite :

Il faut dire aussi qu’un cabinet de conseil assis à la table de l’Elysée ou du Conseil constitutionnel, cela doit se voir aussi souvent pour discuter affaire que pour couper la dinde de Noël. On peut par exemple noter que :

-       Victor Fabius, directeur associé chez McKinsey & Company France est le fils de Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel.

-       Marguerite Cazeneuve, ancienne Junior Associate de McKinsey & Company France, actuellement directrice déléguée de l’Assurance-maladie, est l’épouse d’Aurélien Rousseau, membre du Conseil d’État, directeur de la monnaie de Paris et directeur de l'ARS IDF et la fille de Béatrice Cazeneuve du comité de direction d’Eli Lilly (qui vend une molécule contre le SARS-COV2).

-       Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, est l’épouse de Guillaume de Montchalin ancien partner de The Boston Consulting Group.

Pour plus d’informations, le compte Twitter de Philippe Duval propose des infographies très riches sur tous les liens entre nos politiques et ces cabinets.

En plus de ces liens familiaux, le rapport du Sénat dénonce le risque de “pantouflage” des élus, ministres ou hauts fonctionnaires dans ces cabinets. Le “pantouflage” consiste pour une entreprise à offrir un poste extrêmement bien rémunéré à un ancien responsable public, en remerciement de ses services pendant son activité. Les banques ont l’habitude d’offrir de nombreux postes aux anciens inspecteurs des finances. On comprend alors plus facilement pourquoi l’administration française est aussi aveugle au sujet de l’évasion fiscale. En plus d’être un moyen classique de corruption (chaque inspecteur, élu ou haut fonctionnaire sait qu’un très bon poste l’attend s’il est gentil toute sa carrière), il permet aux cabinets de conseil de disposer facilement des “carnets d’adresses” des pantouflards afin d’être reçus le plus efficacement possible au cœur de l’État. Le Sénat a dénombré presque une centaine de départs de la haute fonction publique ou des armées vers ces fameuses activités de conseils. Un nombre plus que suffisant pour ouvrir toutes les portes, ou du moins toutes les oreilles.

Enfin, le rapport du Sénat dénonce le nombre de prestations “pro bono”, c’est-à-dire “gratuites”. Il est évident que derrière ce philanthropisme des cabinets de conseil se cachent aussi bien une mise en relation des membres avec des décideurs publics, que des “orientations” sur les travaux, profitant aux nombreux clients des gentils cabinets. C’est le sens de l’article de Mediapart sur ces prestations, dont la participation “gratuite” de Karim Tadjeddine, directeur associé de McKinsey au bureau de Paris, à la commission Attali, au think tank « En temps réel » (club financé par des entreprises du CAC 40) ou encore à la campagne d’Emmanuel Macron de 2017.

Ainsi, le Sénat fait bien le bilan de cette bande de copains qui a appris à se placer sous le robinet à fric de l’État. Seulement ce petit milliard d’euros annuel n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ces cabinets de conseil coûtent une fortune, pour un rendu souvent invisible. Il serait illusoire de penser qu’ils ne font rien. Il est nécessaire de se pencher sur qui sont les vrais bénéficiaires des fameuses réformes et lois en provenance de ces chers conseillers.

Macron : le putsch de la finance et des cabinets de conseil

Un article de 2019 de Consultor révèle que le candidat Macron a bénéficié de très nombreuses aides de la part des cabinets de conseil. Aude Lancelin avait déjà montré dans son célèbre article Macron, le putsch du CAC 40 comment la haute finance française et leurs sous-fifres médiatiques ont propulsé Macron à la tête du pays. Depuis son arrivée au pouvoir pendant la présidence de François Hollande, il a enchaîné les réformes néolibérales chères aux sociaux-démocrates, remettant au goût du jour un thatchérisme primaire que même les Anglo-Saxons semblaient abandonner. Cette politique appauvrit les travailleurs tout en enrichissant les détenteurs du capital, financiers comme géants de l’industrie. Elle s’accompagne de fortes contestations immédiatement réprimées avec violence. La France n’y a pas fait exception avec la crise des gilets jaunes.

Le putsch de 2017, qui n’est que l’aboutissement d’une longue décrépitude, a achevé ce qu’il restait du principe d’État de droit. Dans un État de droit, il existe normalement une séparation des trois pouvoirs. Le pouvoir exécutif, c’est-à-dire le président de la République, le Premier ministre et le gouvernement, ne doit qu’exécuter les lois et les décisions de justice. Le pouvoir législatif détenu par le Sénat et l'Assemblée nationale écrit et vote la loi et a un pouvoir de censure et de contrôle sur le pouvoir exécutif. Le pouvoir judiciaire composé des juges et des magistrats doit contrôler l'application de la loi et sanctionne son non-respect. Précisons qu’en France, le pouvoir judiciaire n’est pas compétent pour juger des décisions des deux autres pouvoirs. Ce rôle est donné au tribunal administratif. Enfin, au-dessus de ces trois pouvoirs se trouve la Constitution dont le Conseil constitutionnel est le garant.

Normalement, les pouvoirs législatifs et judiciaires sont des contre-pouvoirs qui empêchent le pouvoir exécutif de prendre le contrôle total du pays, c’est-à-dire de mettre en place une dictature.

Au sein de cette belle théorie, les grandes banques et industries usent de leur pouvoir financier presque sans limites en payant des lobbyistes qui viennent murmurer à l’oreille de tout ce petit monde. La Commission européenne bruxelloise est championne olympique de cette discipline. Qui peut s’étonner que les grosses fortunes payent des agents pour influencer les décideurs et en tirer profit ? Chacun ses armes finalement, ce n’est pas équitable, mais c’est la dure loi du sport.

Depuis 2017 en France, les règles du jeu ont changé. Le nouveau système a décidé de ne plus s’embarrasser des intermédiaires. Depuis le début de la présidence, les Français ont pris l’habitude de voir le gouvernement écrire toutes les lois et le parlement les voter sans discussion. Seul le Sénat réagit parfois à ces lois pour garder un semblant de débat. En effet, Emmanuel Macron a été très clair sur sa volonté d’avoir un pouvoir exécutif qui réforme le pays.

Les députés de la majorité se sont, bien entendu, portés volontaires pour assumer ce rôle de donner de la légitimité aux décisions prises sans analyse, ni débat. Ce n’est donc plus une instance où sont réfléchies écrites et votées les lois, mais juste une chambre d’enregistrement.

Le rapport du Sénat révèle que les lois ne sont en fait pas écrites par le gouvernement, mais directement par les cabinets de conseil. Les rôles se sont complètement inversés. Nous avions auparavant des politiques qui écrivaient des lois (certes, en subissant l’influence des lobbyistes) et qui payaient des agences pour la communication et faire passer la pilule de leurs réformes. Dorénavant, les agences écrivent directement les lois et les politiques font juste la promotion de la réforme. Au-dessus de tout ça, le Conseil constitutionnel, directement en conflits d'intérêts avec ces mêmes agences ; valide l’ensemble.

L’idéal communiste du XIXe siècle rêve de la prise de pouvoir de l’État sur la finance et l’appareil productif. Finalement au XXIe siècle, la fusion existe, mais dans l’autre sens. La finance et les industries ont pris directement le contrôle de l’État.

La très chère numérisation publique

Les cabinets de conseil sont la pierre angulaire du nouveau régime installé en France organisant le plus gros racket d'argent public jamais mis en place. Au-delà de la facturation des prestations de conseil détaillées plus haut, le vrai racket s’effectue lors des commandes de l’État à la suite des nouvelles lois. Les plus simples à identifier concernent la “modernisation numérique” de l’État, puisque les cabinets de conseils bossent finalement pour eux-mêmes. Par exemple, les cabinets Accenture et Capgemini “conseillent” chaque jour à l’État de moderniser son action, tout en remportant les différents appels d’offres qui découlent des différentes lois de modernisation. Quelques exemples emblématiques ont coloré ces dernières années :

-       Le projet SCRIBE qui visait à dématérialiser les procédures de la police nationale, et notamment la rédaction des plaintes a été un raté total : 11,7 millions d’euros et 4 ans de développement investis.

-       Le projet d’opérateur national de paie (ONP) a été un fiasco total. Il devait centraliser, en 2017, la paie des 2,5 millions de fonctionnaires et permettre la suppression de 3 800 emplois publics. Pour Solidaires, la facture globale pourrait aller jusqu’à 1 milliard d’euros.

-       La “modernisation” de pôle emploi par Capgemini pour laquelle Franc Serres, syndicaliste CGT, s’échine à détailler les conflits d’intérêts ou arrangements d’appels d’offres.

-       Le baromètre de l’action publique de l’État, grande opération de communication du gouvernement pour un coût de 3,12 M€.

Depuis le début de la crise sanitaire, ces conseillers-récupérateurs de projet ont allègrement profité de la générosité de l’État. Le rapport du Sénat montre comment Capgemini et d’autres, ont participé “gratuitement” à la création de l’application StopCovid, avant d’être finalement rémunéré par l’État pour son hébergement et sa maintenance, sans passer par aucun appel d’offre.

La société McKinsey & Company, contrairement à Accenture ou Capgemini n’est pas directement opérateur du numérique. En revanche, en conseillant, à la fois, le ministère des Solidarités et de la Santé et la société Microsoft, elle se trouve dans une position de conflits d’intérêts. C’est un intermédiaire rémunéré par les États pour se faire conseiller d’acheter les produits de ses clients. C’est ainsi que la plateforme Health Data Hub, qui réunit l’ensemble des données de santé de toute la population soignée en France sous la forme de Big Data afin d’en permettre l’exploitation à des fins de recherche, mais aussi de facto l’exploitation commerciale, est confiée à Microsoft. Ce, en dépit de vives critiques de la représentation nationale et de promesses de retrait qui n’ont jamais été suivies.

C’est donc une société américaine qui détient les informations médicales des Français. Les Wikileaks ont pourtant montré que les agences américaines mettent énormément de moyens pour surveiller les populations au plus grand profit de leur gouvernement et de leurs firmes. On observe d’ailleurs que l’enjeu n’est pas uniquement civil, mais également militaire. En effet, la convention constitutive du GIP Health Data Hub compte parmi ses signataires, le ministère des Armées, représenté par la direction centrale du Service de santé des armées (SSA). Il paraît alors utile de rappeler que depuis la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, l’armée française est devenue “accro à Microsoft”. Par de nombreux aspects, on peut considérer que la prise de pouvoir évoquée ici avait déjà commencé pendant la présidence de Nicolas Sarkozy. La destruction de notre souveraineté sur le plan militaire n’en est qu’un des aspects.

Big Pharma à la manœuvre

Les plus grands gagnants de la crise sanitaire restent indéniablement les laboratoires pharmaceutiques. Ces laboratoires sont des clients importants de McKinsey & Company qui annoncent avoir activement participé à « huit des dix plus grosses opérations de fusion-acquisition du secteur (des médicaments sur ordonnance) ». Ces deux mondes font d’ailleurs plus que se côtoyer et faire des affaires, ce sont tout simplement les mêmes personnes :

-       Stephen Hoge, président de Moderna est un ancien associé McKinsey

-       Ian E. L. Davis, directeur non-exécutif Johnson&Johnson est un ancien directeur Général McKinsey

-       Aamir Malik, vice-président de Pfizer est un ancien Managing Partner McKinsey

On ne s’étonne plus alors que la seule stratégie conseillée au gouvernement soit la vaccination de masse, avec les produits vendus par les copains. C’est McKinsey qui s’occupe de la campagne vaccinale entre novembre 2020 et le 4 février 2022, avec une interruption de trois mois à l’automne 2021.

McKinsey est donc grassement payé par le gouvernement français pour émettre des avis qui vont bénéficier aux vendeurs de vaccins clients du cabinet, puis pour mettre en place une stratégie qui va permettre de vendre un maximum de ces vaccins.

Les industriels de la vaccination sont également étroitement liés à l'industrie numérique par l’intermédiaire du milliardaire Bill Gates. Le fondateur de Microsoft (dont nous avons vu la mainmise croissante sur les données françaises de santé et les systèmes d’exploitation des matériels militaires) est également le fondateur de Gavi, l'Alliance du Vaccin qui récolte des fonds privés comme publics (la France est contributrice) pour vacciner la planète. Avec sa fondation Bill & Melinda Gates, le milliardaire est également le premier financeur de l’OMS, qui porte un soutien démesuré à la vaccination face à toutes les autres formes de soins. La fondation Gavi est également engagée dans le programme Trust Stamp d’identité numérique. Les géants de Big Pharma, tout comme les géants de l’armement ou de la finance, ont besoin des géants du numérique et de la donnée pour asseoir leur hégémonie.

L’arnaque totale de la grippe H1N1 de 2009 a été la première tentative du XXIᵉ siècle de création d’une panique générale pour rafler la mise. Le Sénat avait écrit un rapport édifiant en 2010 montrant les conflits d’intérêts entre les laboratoires pharmaceutiques, les “experts scientifiques”, chercheurs, décideurs, mais également l’OMS. Cette arnaque a également eu lieu sous la présidence de Nicolas Sarkozy. C’est Roselyne Bachelot, ancienne déléguée médicale au sein du laboratoire ICI Pharma (aujourd'hui Astrazeneca) de 1969 à 1976, puis chargée des relations publiques chez Soguipharm de 1984 à 1989 qui était alors ministre de la Santé et a lancé les achats massifs de vaccins (94 millions de doses commandées) qui ont en écrasante majorité fini à la poubelle (6 millions de doses réellement utilisées). Le coût estimé de l’arnaque est de 660 millions d’euros.

Enfin, Pfizer a des liens avec le président Macron. L’affaire Macron - Rothschild défraye la chronique en ce moment. En effet, en 2012, Emmanuel Macron a conseillé le rachat par Nestlé de la filiale de lait infantile de Pfizer, pour un montant de 12 milliards d’euros. On relèvera à ce stade le niveau moral du futur président, intermédiaire de cette acquisition, alors que Nestlé s’enrichit depuis 50 ans grâce à la vente de lait en poudre dans les pays où l’eau n’est pas potable et donc responsable de la mort de nombreux enfants intoxiqués. Le président français, de mère médecin conseiller à la Sécurité Sociale, et de père médecin et professeur de neurologie à l'université de Picardie, n’est donc pas qu’un allié de la finance comme on aime le dépeindre, mais également de Big Pharma.

La finance, toujours la finance

Là où il y a de l’argent, il y a le monde de la finance. Les célèbres fonds d’investissements américains BlackRock, SSgA Funds Management, Wellington Management, Capital Research & Management, et The Vanguard sont les plus gros actionnaires de Pfizer, Moderna, Johnson&Johnson et AstraZeneca qui ont pu bénéficier de la panique mondiale pour engendrer des bénéfices records. Ces mêmes fonds d’investissements possèdent également Microsoft qui propose ses services de flicage total des individus.

Ce sont également les propriétaires de Meta (Facebook), Twitter, Google (Alphabet) et donc YouTube (via Google). Il est donc facile de comprendre l’empressement de tout ce petit monde à combattre les “fausses informations” concernant les vaccins anti-Covid qui sont les produits les plus rentables du groupe.

L’activité “mère” de ces fonds d’investissements reste toutefois les retraites. C’est là qu’entre en jeu McKinsey qui conseille une fois de plus le gouvernement français et en particulier la Caisse nationale d’assurance vieillesse pour finir de détruire la retraite par répartition. Leur dernière expertise a coûté près d’un million d’euros pour finalement être abandonnée pour cause de crise Covid en 2020. Tout cela alors que BlackRock lorgne sur les retraites françaises et que des rencontres ont été organisées avec certains membres du gouvernement depuis 2017. On notera que la dernière grosse réforme des retraites a eu lieu en 2010, encore une fois pendant la présidence de Nicolas Sarkozy.

Piller oui, mais pour le bien

Un système uniquement basé sur le profit finira toujours par être dénoncé. L’ensemble ne peut tenir qu’à condition de convaincre ses représentants de son bien-fondé. Un des principes les plus connus permettant de recruter des agents (ou corrompre des individus) est donné par l’acronyme MICE :

-       Money : argent ;

-       Ideology : idéologie (convictions religieuses, politiques, etc.) ou intérêt (passe-droits, faveurs sexuelles) ;

-       Coercion, Compromise ou Constrain : coercition, compromission ou contrainte (chantage, menaces, kompromat, torture, etc.) ;

-       Ego : ego (vanité, désir de se mettre en avant).

L’argent est le nerf de la guerre que nous avons détaillé plus haut. Les autres aspects sont également au centre du système.

Le principe de coercition est par exemple au noeud de l’affaire Epstein, dont le “suicide” risque d’empêcher de découvrir qui, parmi tous les noms en relation avec ce personnage, profitait des faveurs de l’île, et qui profitait du chantage qui en découlait.

L’aspect idéologique est créé et entretenu au sein des différents groupes auxquels participent les différents protagonistes. Un des plus célèbres reste le World Economic Forum de Davos, organisé par Klaus Schwab et au sein duquel depuis 50 ans se rencontrent les plus grandes fortunes (et parfois dirigeants) de la planète. Il y est toujours question de savoir comment diriger un “meilleur monde”. Le célèbre ouvrage The Great Reset (d’une lecture aussi pénible qu’instructive sur la pensée de ces gens) n’annonce pas moins que la fusion du grand capital et des États pour enfin contrôler cette masse indisciplinée et nuisible pour sa mère Gaïa : l’humanité.

La corruption par l’égo est créée avant 40 ans chez tous nos dirigeants par les fameux recrutements des Young Leaders ou Young Global Leaders. Il est difficile de faire mieux qu’un titre honorifique ronflant pour s’assurer de la reconnaissance et de la fidélité de tous ces cadres qu’on retrouve aussi bien dans les banques, qu’au sein des gouvernements ou dans les cabinets.

Conclusion : les cabinets escrocs, mais pas seulement

Les cabinets de conseil facturent du « bullshit » pour des sommes astronomiques. C’est ce qui ressort du rapport du Sénat. Il ne faut cependant pas limiter leur action à ce seul racket. Ils sont au cœur du pillage de l’État français qui profite tout particulièrement aux géants des géants pharmaceutiques, numériques et finalement financiers américains. Un système dont la finalité n’est pas simplement de s’enrichir, mais bien de prendre le contrôle des institutions. Brzezinski, architecte de la politique étrangère américaine depuis les années -70, explique dans Le grand échiquier considérer les pays européens comme des vassaux américains : “Un des piliers vitaux d'une grande structure de sécurité et de coopération, placée sous l'égide américaine”. Dans ce jeu, seuls les Français ont, un temps, fait exception en tentant de s’extraire de cette domination. À l’aube de l’élection présidentielle française, c’est maintenant l’heure du choix : doit-on se contenter de cette place de vassal en acceptant que les politiques économiques, militaires, culturelles, d’éducation ou de santé, françaises, soient au service d’intérêts privés américains, ou doit-on enfin retrouver notre indépendance et reprendre notre avenir en main ?

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