Réduire le risque médicamenteux : le plan de François Pesty (partie 5)
DOSSIER - Erreurs médicamenteuses, mésusage, non-pertinence et inefficience des prescriptions, le talon d’Achille se trouve dans les logiciels métiers des professionnels de santé. Mon plan pour y remédier
Une tribune en dix épisodes, dix propositions faisant appel au « numérique en santé », mon projet de Loi citoyen en dix amendements au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024
Cinquième épisode : propositions n°4 et n°5
Donner de la visibilité au médecin sur ses pratiques de prescription médicamenteuse.
Proposition N°4
Quatrième amendement : "La HAS, chargée d’élaborer les référentiels de certification des logiciels d’aide à la prescription en ville, à l’hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux, veillera à ce qu’ils couvrent des fonctionnalités et outils paramétrables permettant de restituer aux prescripteurs leurs pratiques de prescriptions à l’échelle de leurs patientèles."
L'article L. 161-38 du code de la Sécurité sociale (ici) est également modifié de la manière suivante :
5° Au II, après le mot "posologiques", il est inséré le texte suivant : "La HAS, chargée d’élaborer les référentiels de certification des logiciels d’aide à la prescription en ville, à l’hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux, veillera à ce qu’ils couvrent des fonctionnalités et outils paramétrables permettant de restituer aux prescripteurs leurs pratiques de prescriptions à l’échelle de leurs patientèles portant sur une ou un ensemble de présentation(s) pharmaceutique(s), une ou un ensemble de spécialité(s) pharmaceutique(s), éventuellement liées à une ou plusieurs indication(s) thérapeutique(s) validées par l’AMM, après extraction des données archivées dans leurs logiciels métiers."
Exposé sommaire :
Les médecins libéraux et hospitaliers sont totalement démunis d’outils d’évaluation de leurs pratiques professionnelles (EPP) permettant de restituer, à l’échelle de leurs patientèles, l’évolution de leurs prescriptions portant sur une ou un ensemble de présentation(s) pharmaceutique(s), une ou un ensemble de spécialité(s) pharmaceutique(s), éventuellement liées à une ou plusieurs indication(s) thérapeutique(s) validées par l’AMM, après extraction des données archivées dans leurs logiciels métiers.
L’analyse des données et l’étude des variations de la prescription médicamenteuse est préconisée dans le récent rapport et la revue anglaise portant sur la surprescription (ici, ayant fait l’objet d’une publication dans la revue Prescriber : ici). Il y est stipulé qu’une meilleure utilisation des données peut permettre de mieux comprendre la surprescription et d'y remédier plus efficacement.
Proposition N°5
Cinquième amendement : "L’Assurance maladie sera chargée en collaboration avec la Haute Autorité de Santé, de construire un système d’information permettant par départements, par régions, au niveau national, de restituer l’évolution des pratiques de prescriptions des médicaments et, au besoin, de les comparer avec celle de la patientèle individuelle des médecins, lesquels auront un accès aux analyses graphiques et tableaux de profils de prescription à partir d’un site dédié. Une base de données qui mériterait d’être mise en 'open data'."
L'article L. 161-38 du Code de la Sécurité sociale (ici) est également modifié de la manière suivante :
6° Au II, après le mot "patientèles", il est inséré le texte suivant : "L’Assurance maladie sera chargée, en collaboration avec la Haute Autorité de Santé, de construire un système d’information permettant par départements, par régions, au niveau national, de restituer l’évolution des pratiques de prescriptions des médicaments et, au besoin, de les comparer avec celle de la patientèle individuelle des médecins, lesquels auront un accès aux analyses graphiques et tableaux de profils de prescription à partir d’un site dédié. Une base de données qui mériterait d’être mise en 'open data'."
Exposé sommaire :
Les médecins libéraux et hospitaliers ne disposent pas de repères pour situer leurs pratiques de prescriptions par rapport à leurs confrères. Ils sont par ailleurs totalement démunis d’outils d’évaluation de leurs pratiques professionnelles (EPP) permettant de restituer, à l’échelle de leurs patientèles, l’évolution de leurs prescriptions portant sur une ou un ensemble de présentation(s) pharmaceutique(s), une ou un ensemble de spécialité(s) pharmaceutique(s), éventuellement liées à une ou plusieurs indication(s) thérapeutique(s) validées par l’AMM, après extraction des données archivées dans leurs logiciels métiers.
L’analyse des données et l’étude des variations de la prescription médicamenteuse est préconisée dans le récent rapport anglais portant sur la surprescription (ici, ayant fait l’objet d’une publication dans la revue Prescriber : ici). Il y est stipulé qu’une meilleure utilisation des données peut permettre de mieux comprendre la surprescription et d'y remédier plus efficacement.
Il est proposé, pour pallier cette insuffisance de connaissance, de confier à l’Assurance maladie, en collaboration avec la Haute Autorité de Santé, la construction d’une base de données nationale, régionale et départementale, issue du SNIIRAM, permettant d’analyser et de comparer l’évolution des pratiques de prescription médicamenteuse.
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