Accusée d'emploi fictif, Anne Hidalgo compte porter plainte pour diffamation contre "Capital"
Anne Hidalgo aurait-elle, elle aussi, succombé à la tentation de l'emploi fictif? C'est en tout cas ce qu'affirme un article du magazine Capital, rédigé par le journaliste Philippe Eliakim.
Les faits qui sont reprochés à l'actuelle maire de Paris remontent au début des années 2000. A l'époque où elle était première adjointe de Bertrand Delanoë, entre 2001 et 2003. Selon Capital, qui a eu accès à 25 fiches de paie de l'intéressée, Anne Hidalgo aurait continué à percevoir pendant plusieurs mois le salaire de son ancien poste au ministère du Travail. Ce salaire s'élevait à 3.040 euros par mois (plus 1.000 à 2.000 euros de primes).
Cette somme s'additionnait évidemment au salaire en vigueur pour son poste d'adjointe, qui était dans un premier de 5.575 euros puis de 6.424 euros à partir d'octobre 2002.
Toujours selon Capital, ces sommes s'élèvent à "plus de 100.000 euros" dont 21.000 ont été remboursés après une mise en détachement rétroactive à la mairie de Paris par le ministère du Travail.
Après avoir pris connaissance de ces accusations, Anne Hidalgo a annoncé ce mercredi soir qu'elle comptait porter plainte pour diffamation contre Philippe Eliakim et le magazine Capital.
Anne Hidalgo "conteste avec la plus grande fermeté l’accusation d’emploi fictif", précise un communiqué. La maire PS "rappelle son attachement le plus complet au respect du droit", et indique avoir "exercé des responsabilités" de 1997 à 2002 au cabinet du ministre du Travail puis au cabinet du ministre de la Justice. Elle est ensuite partie en congé maternité en 2003 avant de demander son détachement "avec cessation du paiement de sa rémunération".
Elle précise aussi qu'elle avait déjà été visée par ce genre d'accusations par le passé, par un syndicaliste du Sud-Travail d'ailleurs cité dans l'article de Capital. Et qu'elle avait à l'époque fournit tous les éléments prouvant sa bonne foi et la "légalité de la situation".
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