Affaire Benalla : la version de l'Elysée sur Vincent Crase contestée
Il est l'autre personne présente sur les images des violences contre les manifestants sur la place de la Contrescarpe en marge des défilés du 1er mai dernier. Vincent Crase, gendarme réserviste et employé de La République en Marche, est visible sur les vidéos où on peut le voir arborer un brassard "police" lorsqu'il s'en prend à des manifestants, avec certes moins de violence qu'Alexandre Benalla.
Au lendemain du dévoilement de l'affaire par un article du journal Le Monde, le porte-parole de la présidence Bruno Roger-Petit confirmait la présence du gendarme réserviste sur les lieux, expliquant que comme le chargé de mission de l'Elysée, il bénéficiait d'une autorisation de la Préfecture de police en tant "qu'observateur" dans les "mêmes conditions" qu'Alexandre Benalla.
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Seulement voilà, cette version a été contestée par le général de brigade de Gendarmerie Eric Bio-Farina, commandant militaire de l’Élysée, qui a décrit le parcours de Vincent Crase devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, ce mercredi 25. Le haut-gradé a d'ailleurs précisé que ce gendarme réserviste n'avait "absolument pas" été autorisé à accompagner la police en tant qu'observateur lors des manifestations.
Éric Bio-Farina a également expliqué qu'il n'y avait pas d'incompatibilité à mobiliser un salarié d'En marche, comme Vincent Crase, dans la réserve militaire de l'Élysée. Le général a aussi souligné un point important dans l'accusation de port d'arme illégal qui pèse sur Vincent Crase: "Il était doté d'une arme de service dans le cadre de ses missions au sein de la présidence".
Voir - Affaire Benalla: Benalla et Crase armés pendant la manifestation du 1er mai?
Éric Bio-Farina a toutefois ajouté que pour ce qui concerne la manifestation du 1er mai: "Je ne sais pas si Vincent Crase portait une arme le 1er mai (mais) il ne pouvait pas porter une arme du commandement militaire". Il pourrait donc s'agir d'une arme personnelle.
Vincent Crase a été mis en examen pour "violences en réunion" et "immixtion dans l’exercice d’une fonction publique" et "port prohibé d’une arme de catégorie B".
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