Affaire Fillon-Jouyet : "je tordrai le cou à cette rumeur infamante", déclare l'ex-Premier ministre
"Je veux dire que je n'ai peur de rien et que je tordrai le cou à cette rumeur infamante", a déclaré François Fillon vendredi soir, à propos de l'affaire qui l'oppose à Jean-Pierre Jouyet.
"Depuis quelques jours, je suis obligé de riposter à des mensonges pitoyables", a ajouté l'ex-Premier ministre lors d'un meeting à Menton (Alpes-Maritimes)
"Ceux qui pensent m'affaiblir ainsi me connaissent mal. Ça fait trente ans que je me bats dans la vie politique pour une certaine idée de la France et pour une conception digne de la politique. Ce n'est pas maintenant que je vais plier", a-t-il dit.
L'affaire Fillon-Jouyet porte sur un déjeuner entre les deux hommes le 24 juin dernier. L'actuel Secrétaire général de l'Elysée (qui fut aussi membre du gouvernement Fillon en 2007-2008) affirme, après l'avoir nié dans un premier temps, que les deux hommes ont évoqué les ennuis financiers et judiciaires de l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012.
Lors de ce déjeuner, M. Fillon aurait notamment demandé à M. Jouyet de faire pression sur la justice pour accélérer les poursuites judiciaires contre Nicolas Sarkozy, affirment deux journalistes du Monde. Ceux-ci tiennent ces confidences d'un entretien qu'ils ont eu avec M. Jouyet le 20 septembre, et dont ils détiennent un enregistrement.
M. Fillon, qui accuse M. Jouyet de "mensonge", a demandé que soit rendu public cet enregistrement, dont des extraits ont été communiqués à plusieurs organes de presse.
Le tribunal de grande instance de Paris statuera jeudi sur cette demande de l'ancien Premier ministre, une démarche "vouée à l’échec" selon les avocats des journalistes du Monde.
"J'ai saisi la justice et, ce soir, je n'en dirai pas plus parce que je pense que cela a déjà suffisamment abaissé le débat public dans notre pays", a conclu M. Fillon vendredi soir à Menton, lors de ce meeting consacré aux questions d'immigration.
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