Allocations familiales : le projet de budget de la Sécu définitivement adopté
C'était l'ultime vote. Le Parlement a adopté définitivement, ce lundi, le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2015. Lors d'un vote à main levée, les députés socialistes et radicaux de gauche se sont prononcés "pour" tandis que l'UMP, l'UDI et le Front de gauche "contre". Les écologistes, eux, et quelques "frondeurs" se sont abstenus. Pour la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, il s'agit d'un "texte de progrès et de transformation".
Ce budget, qui vise à réduire de deux milliards d'euros de déficit de la Sécu l'an prochain, principalement grâce à des économies sur les médicaments et des actes jugés inutiles, n'a jamais fait l'unanimité. Parmi les mesures phares, l'une fait polémique: la modulation des allocations familiales. A partir du 15 juillet 2015, les allocations de base vont être divisées par deux à partir de 6.000 euros de revenus mensuels pour le foyer et par quatre à partir de 8.000 euros mensuels.
Cette modulation, qui pénalisera donc les familles les plus aisées, devrait permettre de réaliser 800 millions d'euros d'économies en année pleine, et 400 millions d'euros dès 2015. Pour autant, cette mesure suscite de nombreuses critiques à droite comme au Front de gauche.
Suite au vote, les réactions ne se sont pas fait attendre. Hervé Mariton, farouche défenseur de la famille et candidat malheureux à la présidence de l'UMP, a dénoncé une "insulte à l'ensemble de familles en France" de la part du gouvernement. L'UDI n'y voit "qu'un but comptable" et "une remise en cause du principe d'universalité".
De son côté, le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a salué le vote de ce budget dans une déclaration: "premier des textes financiers de fin d'année, (qui) permettra de mettre en œuvre une partie du plan d'économie de 21 milliards d'euros pour 2015".
Parmi les autres mesures du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) figure, la prime à la naissance retardée, le congé parental partagé, les gardes d'enfants moins chères ou encore la modification du taux de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités.
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