Attentat sur les Champs-Elysées : hommage aux policiers et récupération politique, les premières réactions des candidats à la présidentielle
Une attaque terroriste a fait deux morts, un policier et l'assaillant, ce jeudi 20 au soir sur les Champs-Elysées à Paris. L'individu a été abattu par les forces de l'ordre après avoir tiré à plusieurs reprises sur un car de policiers avec une arme automatique, tuant l'un d'eux et en blessant deux autres gravement. Une passante a également reçu un éclat de balle dans le genou. Les candidats à la présidentielle étaient en train de passer à tour de rôle sur France 2, dans l'émission 15 minutes pour convaincre, quand la fusillade a éclaté, créant la panique sur la célèbre avenue parisienne, totalement bouclée. Ils ont tous réagi en direct avant de s'épancher sur les réseaux sociaux. Pour sa part, François Hollande a confirmé la piste terroriste lors d'une déclaration à la presse, juste avant que Daech ne revendique l'attaque.
Emmanuel Macron, candidat du mouvement En Marche, a déclaré devant Léa Salamé et David Pujadas: "Nous aspirons tous et toutes à devenir président de la République. Et la première mission est de protéger. Ce soir, pendant que nous parlons, on sait qu'au moins un policier a été tué. On ne sait pas qualifié ce qu'il s'est passé. On sait qu'un autre a été blessé. Et cet impondérable, cette menace, elle fera partie du quotidien des prochaines années".
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a appelé les Français à s'unir face au terrorisme en rappelant la devise du pays "Liberté, égalité, fraternité". "Les violents n'auront pas le dernier mot face aux citoyens" a-t-il martelé, rendant ensuite hommage à la famille du policier tué et aux deux autres blessés.
François Fillon a décidé, comme Marine Le Pen, de suspendre sa campagne électorale et tous ses rendez-vous de vendredi 21 ont été annulés. Lors de son quart d'heure d'expression, il s'en est pris au fondamentalisme islamiste et a fait de la lutte contre le terrorisme la priorité de son mandat s'il est élu. Il a notamment remis sur la table la déchéance de nationalité, assurant que les jeunes qui partiront en Syrie ne "pourront pas revenir sur le sol français et se verront retirer leur nationalité française".
Les jeunes partis en Syrie ne pourront pas revenir sur le sol français et ils se verront retirer la nationalité française. pic.twitter.com/DYq68svIE9
— François Fillon (@FrancoisFillon) 20 avril 2017
La candidate du Front nationale a donc elle aussi rendu hommage "aux forces de l'ordre à nouveau prises pour cible". Lors de son passage dans l'émission, elle a longuement évoqué la sécurité et le terrorisme qui ont été, selon elle, "totalement absents de la campagne" présidentielle.
Émotion et solidarité pour nos forces de l'ordre, à nouveau prises pour cible. MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 20 avril 2017
Les dirigeants des pays étrangers ont également été nombreux à apporter leur soutien à la France et à ses concitoyens blessés et tués. Le président des Etats-Unis Donald Trump a présenté "ses condoléances à la France. C'est une chose vraiment, vraiment terrible qui se passe dans le monde aujourd'hui. Mais il semble que ce soit une attaque terroriste".
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