Attentats : Macron veut un "état de vigilance" mais pas un "état d'urgence"
Au cours d'une conférence de presse qui a eu lieu le 17 octobre en Albanie, Emmanuel Macron a eu l'occasion de revenir sur les deux attentats d'Arras et de Bruxelles : "Jamais dans un État de droit, il ne sera possible d’avoir un système où le risque terroriste est éradiqué totalement", a-t-il mesuré.
Comme le rapporte Public Sénat, le président français s'est rendu à Tirana pour un sommet sur les liens entre l'Union européenne et les Balkans occidentaux. Sujet brûlant depuis une dizaine d'années, il a dû évoquer le terrorisme auquel doit faire face l'Europe : "Malheureusement, on l’a vu hier encore, tous les États sont vulnérables. Il y a en effet un retour du terrorisme islamique. On a une vulnérabilité qui va de pair avec nos démocraties.", a-t-il commencé par avouer.
Il faut donc réagir, mais pas trop. Si l'on en croit ses déclarations, Emmanuel Macron veut miser sur la vigilance, tout en évitant de relancer l'état d'urgence qui a contraint la France de 2015 à 2017 : il souhaite être "le plus en sécurité possible hors de l’état d’urgence". Pour cela, il se félicite du transfert des dispositions du régime d’exception vers le droit commun, notamment depuis la loi sécurité intérieure du 31 octobre 2017. "Nous avons massivement investi sur le suivi des profils les plus dangereux et leur expulsion, nous avons réinvesti dans les services de renseignement, dans notre police, dans la gendarmerie", ajoute-t-il.
Le risque zéro n'existe pas. D'ailleurs, malgré les critiques qu'il a reçues de la part des Républicains, Emmanuel Macron affirme qu'il n’y a pas eu "de défaillance de nos services dans l’attaque d’Arras". Selon lui, bien que fiché S et visé par une procédure d’expulsion, l'assaillant ne pouvait être renvoyé dans son pays d'origine, car ce dernier le refusait. En plus du travail de sécurité intérieure, il s'agit donc d'une affaire de coopération internationale.
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