Boris Faure revient sur son agression par le député M'jid El Guerrab : "je l'aborde et je me retrouve à terre, en sang" (vidéo)
Il a passé quatre jours en réanimation après un pronostic vital engagé suite à des coups portés par M'jid El Guerrab, le député LREM des Français de l'étranger de la circonscription du Maghreb-Afrique de l'Ouest. Boris Faure, le premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger a témoigné ce mercredi 13 de l'agression qu'il a subi le 30 août rue Broca, sur l'antenne de France Inter.
Dans un premier temps, Boris Faure, visiblement ému et la diction parfois hésitante, est revenu sur les faits (du moins selon sa version):"Dans une rue du 5e arrondissement de Paris, c'est une rencontre entre deux personnes qui se connaissent. Je connais M'jid El Guerrab depuis trois ans (avant de rejoindre Emmanuel Macron, le député élu était au Parti socialiste, NDLR). Nous avions eu des relations de bonne camaraderie et il y a eu des tensions pendant la campagne. Je l'aborde et je me retrouve à terre, en sang, avec deux coups de casque".
Si le député LREM admet avoir commis le geste –avec le casque de son scooter– l'agresseur (qui a été mis en examen après une garde à vue) assure que Boris Faure l'avait traité de "sale arabe" et, préalablement à la rencontre, a été menacé de mort par son ancien ami politique. Boris Faure dément ces propos que M'jid El Guerrab, ainsi qu'un vigile témoin de la scène, lui prêtent: "Je vous le dis très nettement, il n'y a eu dans ma bouche aucune insulte raciste , aucune insulte tout court. Je suis un militant anti-raciste. C'est un mensonge éhonté. C'est du roman de gare". La victime précise que ce que le député LREM appelle harcèlement se résume à "60 SMS en trois ans".
Boris Faure a accepté de revenir sur le différend existant entre lui et M'jid El Guerrab et ayant visiblement mené à une telle violence. "Quand il est venu dans ma fédération pour candidater, j'ai considéré que je n'avais pas à le soutenir". Avant de conclure, pour commenter les excuses publiques du député agresseur: "Je ne crois pas au pardon, je ne suis pas religieux. Je crois à la justice".
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