Campagne présidentielle : Facebook peut-il changer la donne ?
Facebook existait déjà en 2012, mais depuis la dernière campagne présidentielle, le réseau social a dépassé les 30 millions d'utilisateurs, soit près de la moitié de la population. Surtout, il est devenu un moyen incontournable de l'expression politique tant pour les candidats que pour les électeurs. Au point de devenir acteur de cette campagne.
Le réseau social a d'ailleurs lancé ce mardi 11 Perspectives, son comparateur de programmes. Ce module affiche le programme d'un candidat lorsque l'utilisateur a consulté un article lié à l'actualité politique. Les propositions des candidats sont présentées de façon aléatoire, selon un ordre d'affichage qui change à chaque visite et dans la limite de trois fois par jour.
Un moyen de satisfaire aux obligations de neutralité de l'entreprise mais aussi du respect de l'égalité entre les candidats maintenant que la campagne officielle est lancée. La bataille de Facebook apparaît donc d'autant plus importante. Car l'expression des candidats est désormais encadrée que ce soit en terme d'affichage, de tracts, de clips de campagne et de temps de parole. Et cette règle vise aussi la propagande électorale sur Internet.
En revanche, rien n'empêche les soutiens et militants de chaque candidat de partager les publications de leur champion. A l'heure de la réglementation du temps de parole, le fait pour un prétendant à l'Elysée de posséder une solide base d'abonnés ou de "likes" est d'autant plus avantageux.
A ce jeu-là, Marine Le Pen est nettement gagnante, forte de plus de 1,2 millions de fans sur sa page officielle et donc autant de sources potentielles de diffusion de ses idées. Arrive ensuite Jean-Luc Mélenchon avec plus de 857.000 "j'aime", loin devant François Fillon (338.000), Emmanuel Macron (271.000) et Benoît Hamon (165.000).
En termes de "likes" enregistrés par les publications de chacun des cinq "principaux" candidats entre le 1er août et le 20 mars, l'ordre est similaire même si les écarts se tassent un peu (de 485.288 pour Marine Le Pen à 116.130 pour Benoît Hamon).
Arme pour les équipes et soutiens des candidats, Facebook est aussi prisé par les émetteurs de "Fake news" (fausses nouvelles) qui ont notamment empoisonné la campagne américaine. Le réseau social tente actuellement de lutter contre ces éléments de propagande, et la présidentielle 2017 pourrait permettre d'établir l'efficacité de ces mesures.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.