Présidentielle : place à l'égalité entre les candidats
Ce lundi 10 marque le début de la campagne officielle pour l'élection présidentielle. Pourtant celle-ci a dans les faits commencé depuis des mois, des années pourrait-on même dire au regard des campagnes internes aux partis.
Mais le début de cette dernière ligne droite marque avant tout un changement des règles pour les candidats. A moins de deux semaines de la campagne, ils doivent être traités exactement de la même manière, quel que soit leur niveau de représentativité.
En effet, avant cette date, c'était le principe d'équité qui s'imposait quant au temps de parole ou de la présence médiatique. Les candidats étaient donc traités en fonction de leur poids politique. En clair, il était possible d'accorder plus de temps médiatique à Marine Le Pen ou Emmanuel Macron qu'à Nathalie Arthaud ou Jacques Cheminade.
Depuis la publication de la liste des candidats le 21 mars, cette équité était "renforcée" car elle devait aussi s'apprécier à "conditions de programmations comparables" (même tranche horaire, etc.).
Mais désormais, le timing est le même pour tous, qu'il s'agisse du temps de parole ou de la tranche horaire. Le Conseil supérieur de l'audio-visuel y veillera. Par ailleurs, des spots de campagne de chacun d'entre eux seront également diffusés par les médias audiovisuels publics durant cette période. Chaque candidat a droit à 43 minutes entre le 10 et le 21 avril, soit dix spots d'une minute trente et huit de trois minutes trente.
L'affichage subit des restrictions équivalentes, étant limité aux panneaux mis à disposition par les mairies. Le démarchage postal se limite à un texte de déclarations par candidat. A noter que ceux-ci ne peuvent s'approprier les couleurs bleu, blanc, rouge, sauf s'il s'agit de l'emblème du parti. Des versions sonores et électroniques de ces textes seront mises en ligne sur le site de la commission nationale de contrôle de la campagne.
En dehors de cela et des meetings, les candidats n'ont droit à aucune publicité par voie de presse ou audiovisuelle.
Surtout, les sondages de cette présidentielle vivent leurs derniers jours puisque leur publication sera interdite à partir du 21 avril.
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