Congrès PS : Karine Berger et "La Fabrique" se lancent dans la bataille
Ces "non-alignés" autoproclamés se voient déjà en faiseurs de roi. La motion "La Fabrique socialiste" portée notamment par la députée des Hautes-Alpes Karine Berger a présenté mardi 21 son équipe chargée de mener la campagne jusqu'au vote des militants PS de fin mai, en vue du Congrès de juin. Critiquant allègrement Jean-Christophe Cambadélis, l'actuel patron des socialistes, l'équipe de "La Fabrique" entend incarner une troisième voix face aux motions des pro-gouvernements et des frondeurs.
La vingtaine de porte-paroles chargés de mener campagne auront pour mission de couvrir les multiples assemblées générales de motions pour convaincre les militants. Pour cela, "La Fabrique" a composé un programme de 86 propositions à la fois idéologiques et pratiques, allant d'une grande réforme fiscale, à un moratoire sur la baisse des dotations aux collectivités locales, en passant par… le déménagement du siège du PS en banlieue parisienne. L'objectif: refaire du PS un grand laboratoire des idées de gauche pour 2017 et le rapprocher de ses militants.
La motion est notamment soutenue par l'ancienne ministre de la Famille Dominique Bertinotti mais aussi par des proches d'Arnaud Montebourg ou encore des déçus de Martine Aubry suite à son ralliement à la motion de Jean-Christophe Cambadélis. Ces derniers rejoindraient ainsi "par bataillons" Karine Berger et ses troupes assurent les chefs de file de "La Fabrique" cités par Le Monde.
Et les fabriquards comptent bien ne pas faire simplement un tour de piste. Espérant approcher les 20% lors du premier tour du vote sur les motions du 21 mai, ils comptent ainsi forcer le favori Jean-Christophe Cambadélis à un second tour. Ce qui, compte tenu des antagonismes entre l'actuel patron du PS et les frondeurs de la motion emmenée par Christian Paul, les placerait en position de force pour négocier un ralliement au second tour du 28 mai. Et des postes.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.