Crash en Argentine : François Hollande rend hommage aux victimes
François Hollande a rendu hommage mardi matin aux 10 victimes de l'accident d'hélicoptères en Argentine, et notamment aux "trois champions" (Florence Arthaud, Camille Muffat, Alexis Vastine) qui "ont fait briller leur pays".
Le chef de l'Etat s'exprimait, à l'Elysée, à l'occasion de la clôture de la troisième édition de "La France s'engage", une opération de promotion de projets sociaux et solidaires dotée de 50 millions d'euros.
Evoquant "l'engagement", François Hollande a ajouté quelques mots à son discours initialement prévu: "Je pense aussi à toutes celles et à tous ceux qui s'engagent pour des compétitions sportives, pour des défis qu'ils se lancent à eux-mêmes. Et j'ai forcément, aujourd'hui, une pensée pour ces trois champions qui, hélas, ont fait, à un moment, briller leur pays et qui aujourd'hui sont morts. Sont morts parce qu'ils voulaient, là encore, repousser les frontières, faire connaître des exploits, des pays, des régions et être capables de donner l'exemple".
"Je pense à Florence Arthaud, cette grande navigatrice, cette femme exemplaire qui a servi de modèle à des générations de femmes mais aussi d'hommes pour aller plus loin, pour défier à la fois les éléments et aussi les autres compétiteurs (…) et qui était capable de se dépasser. (…) Florence Arthaud, c'était un exemple de liberté. De liberté et d'engagement", a dit le chef de l'Etat.
"Je pense aussi à Camille Muffat", a-t-il poursuivi. "Camille Muffat, c'était une grande championne qui avait eu de nombreuses médailles, notamment une médaille olympique, c'était à Londres. (…) Je lui avais remis, c'était ici même, les insignes de la Légion d'honneur. Elle avait arrêté à 25 ans sa carrière sportive parce qu'elle voulait vivre pleinement. Et elle est morte tragiquement".
"Je pense aussi", a ajouté François Hollande, "à Alexis Vastine, un boxeur, qui était plein de talent, qui avait eu un moment un destin brisé, qui aurait pu être champion olympique, deux fois, et qui se préparait à l'être de nouveau. Il s'était engagé, lui, sous les drapeaux en tant que sportif de haut niveau du ministère de la Défense. Et il est mort. Il est mort là aussi parce qu'il voulait montrer à des jeunes qu'ils pouvaient ne jamais se désespérer, ne jamais renoncer, et aller toujours plus loin. Y compris défier des arbitres qui ne l'avaient pas reconnu comme champion à un moment".
Le chef de l'Etat a conclu ce passage de son discours en disant: "Je ne veux pas oublier les sept autres victimes et toutes leurs familles qui se trouvent endeuillées".
Quelques heures plus tôt, François Hollande avait réagi dans un communiqué publié par l'Elysée, dans lequel il disait avoir "appris avec stupeur et émotion" l'accident en Argentine.
"La disparition brutale de nos compatriotes est une immense tristesse", avait ajouté le président de la République, qui avait "adressé ses condoléances aux familles et aux proches des victimes" et les avait "assurées de toute sa solidarité".
(Voir ci-dessous l'extrait de l'allocution de François Hollande ce mardi 10):
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