Dans les écoles, bientôt des "boutons d'appel" pour contacter les forces de l'ordre ?
Lundi 6 novembre, Elisabeth Borne a mentionné la possibilité d'installer des "boutons d'appel" dans les écoles, qui pourraient alerter les forces de l'ordre en urgence. Une idée qui s'inscrit dans la réflexion collective autour d'une augmentation de la sécurité dans les établissements scolaires.
Trois semaines après l'assassinat du professeur d'histoire Dominique Bernard, le gouvernement veut définir avec les associations d'élus locaux "les mesures de sécurité qu'on peut mettre en place". "Ce que je cherche, ce sont des mesures efficaces", a dit sur France Inter la Première ministre.
Parmi les propositions formulées par les élus pour renforcer la protection des établissements scolaires, la présidente de Régions de France Carole Delga (PS) avait évoqué la possibilité d'installer des bornes d'appel dans les lycées "pour avoir en urgence le contact avec les forces de police ou de gendarmerie".
Pour l'instant, l'enquête flash conduite par le ministère de l'Éducation sur l'état d'équipement des établissements en matière de sécurité a révélé que "61,1% des écoles ayant répondu au questionnaire ne disposent pas d'une alarme anti-intrusion".
Mais l'association Régions de France s'est dite "très satisfaite sur la méthode", qui consiste pour le ministre "à se saisir des questions de sécurité".
"Chacun est d'accord pour un travail de co-construction sur la sécurisation des enfants et des personnels", a réagi Martine Vassal (LR), première vice-présidente de Départements de France.
Selon l'Association des maires de France (AMF) représentée par le maire d'Arras Frédéric Leturque (Les Centristes), les collectivités ont beaucoup insisté sur les financements.
"Le ministre nous a dit que l'État pourrait assurer 50% des financements en matière d'équipements, portiques, clôtures, caméras, mais toutes les collectivités n'ont pas les moyens de faire les 50% du chemin restant", a mis en garde M. Leturque.
"Il faut que ce qui s'est passé à Arras donne la tonalité d'un chantier qui s'ouvre. Aujourd'hui, on est sur un état d'esprit, un diagnostic, des propositions de solution", a-t-il ajouté, précisant que le "bouton d'appel" n'allait "pas régler tous les problèmes".
Selon les associations d'élus, Gabriel Attal s'est engagé à les réunir "très régulièrement" sur ces sujets.
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