Déchéance de nationalité : le gouvernement va "regarder les propositions" dit Le Foll
Le gouvernement va "regarder les propositions" de modification du projet de réforme de la déchéance de nationalité, le "souci" de François Hollande étant de "rassembler une majorité large" pour "la protection des Français", a déclaré ce lundi 4 le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll à l'issue du Conseil des ministres.
"Le président de la République a rappelé la position qui était la sienne (...) S'engage un débat dans lequel on va regarder les propositions et ce qui peut être mis sur la table. Le souci du président de la République et du gouvernement, c'est de rassembler une majorité large sur un enjeu qui est d'abord celui de la protection des Français et qui doit donc dépasser les clivages habituels", a déclaré M. Le Foll, interrogé sur la suggestion du patron des députés PS Bruno Le Roux d'élaborer un compromis s'appliquant à tous les terroristes, "binationaux ou pas".
Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, très réservé sur la déchéance de nationalité, a également estimé ce lundi que si celle-ci devait être retenue, elle devait être "ouverte à tous les Français". C'est un "élément dans le débat", a pour sa part déclaré le secrétaire d'Etat aux Relations au Parlement, Jean-Marie Le Guen.
Des ténors de l'opposition ont aussi réagit en ce sens. Xavier Bertrand, nouveau président (Les Républicains) de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, s'est dit lundi "favorable" à la déchéance de nationalité, "mais pour tous les individus" et non seulement pour les binationaux, objet de la réforme proposée par François Hollande. Nathalie Kosciusko-Morizet a plaidé pour la peine d'"indignité nationale" car si la déchéance "ne s'applique qu'aux binationaux, la déchéance crée de la division".
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