Dispositif de sécurité à Nice : Bernard Cazeneuve saisit la police des polices

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 21 juillet 2016 - 12:54
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Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
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©Benoit Tessier/Reuters
"Cette enquête administrative" de la police des polices "permettra d'établir la réalité de ce dispositif, alors que des polémiques inutiles se poursuivent", a déclaré Bernard Cazeneuve.
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Suite aux critiques sur le dispositif déployé à Nice le soir de l’attentat, Bernard Cazeneuve a saisi l'Inspection générale de la police nationale "d'une évaluation technique du dispositif de sécurité et d'ordre public". Pour le ministre de l’Intérieur, "cette enquête administrative permettra d’établir la réalité de ce dispositif alors que des polémiques inutiles se poursuivent".

Le ministre de l'Intérieur a saisi l'Inspection générale de la police nationale "d'une évaluation technique du dispositif de sécurité et d'ordre public" en place à Nice le soir du 14 juillet, au coeur d'une polémique à la suite de l'attentat qui a frappé la ville. "Cette enquête administrative" de la police des polices "permettra d'établir la réalité de ce dispositif, alors que des polémiques inutiles se poursuivent", déclare ce jeudi 21 Bernard Cazeneuve dans un communiqué, évoquant une "démarche de transparence et de vérité".

Le quotidien Libération a relancé la polémique sur la sécurisation de la Fête nationale à Nice le 14 juillet en affirmant qu'une seule voiture de police municipale barrait l'entrée de la zone piétonne de la Promenade des Anglais, où est arrivé le camion utilisé pour l'attentat. Une vive polémique oppose la municipalité LR de Christian Estrosi (1er adjoint et président de la métropole) au gouvernement sur le dispositif de sécurité mis en place le soir de l'attentat qui a fait 84 morts.

Selon Libération, qui s'appuie sur "une source policière qui a pu visionner les images de la vidéosurveillance (...), un seul véhicule de police, celui des agents municipaux, se trouvait au milieu de la chaussée, côté mer", à l'endroit où l'artère devenait piétonne en ce soir de fête peu avant que le camion arrive. Aucun membre de la police nationale n'est alors présent, toujours selon Libération, qui cite notamment un témoin. "Et pour cause, ceux-ci ont été relevés aux alentours de 20h30 par leurs collègues municipaux. Il n’y a donc aucune voiture de police nationale susceptible de barrer la chaussée", poursuit le quotidien.

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve explique pour sa part que ce premier barrage franchi par le camion était un "point de déviation de la circulation et de contrôle visuel", et que "la police municipale avait comme prévu relevé la police nationale sur ce barrage mentionné par le journal à 21h00". Il assure également que la police nationale sécurisait bien l'entrée de la "zone événementielle de la Prom'Party en tant que telle" en tenant un "point de contrôle et de protection" avec deux voitures "stationnées dans le sens longitudinal". "Six policiers nationaux" étaient présents à cet endroit et ont été "les premiers intervenants face au camion meurtrier", ajoute le ministre.

M. Cazeneuve "confirme donc que l'accès à la zone piétonne de la Prom'Party sur la Promenade des Anglais était sécurisé par une barrage de la police nationale". Un point-presse est prévu jeudi matin par le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) des Alpes-Maritimes "pour revenir, documents et cartes à l'appui, sur le dispositif du 14 juillet", ajoute le ministre.

 

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