Elections régionales PACA : Christian Estrosi lance sa campagne, Marion Maréchal-Le Pen investie
Les élections régionales ne sont que dans huit mois, mais la campagne est déjà lancée en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Du moins celle de Christian Estrosi. Fraîchement investit, jeudi 16, par l'UMP à la demande de Nicolas Sarkozy, le maire de Nice commence dès à présent à occuper le terrain. Car il sait qu'il aura fort à faire.
Face au plus médiatique des élus UMP de la région, le Front national a nommé sa jeune star montante et qui attire tout autant les caméras, Marion Maréchal-Le Pen. Alors que c'est son grand-père Jean-Marie qui devait à l'origine se lancer dans la course au siège de président de la région PACA, le bras de fer qui a opposé le patriarche à sa fille a finalement fait émerger un consensus, acté ce vendredi par le parti, autour du nom de la plus jeune du clan Le Pen.
Pour Christian Estrosi, si la nouvelle n'en est pas une, il faut maintenant s'employer pour assurer la victoire face à cette adversaire de poids malgré son jeune âge car dotée d'une envergure nationale. Mais aussi locale puisque Marion Maréchal-Le Pen est déjà très bien implantée dans la région et est député de la 3e circonscription du Vaucluse.
D'autant que le FN réalise historiquement des bons scores en PACA et, à en croire les tendances des derniers scrutins ainsi que les projections, pourrait y rassembler 30% des suffrages en décembre prochain. Autant dire que la région pourrait tout à fait basculer dans l'escarcelle frontiste, du moins en cas de faux pas de l'UMP. "Notre région est l’une des deux les plus menacées par le Front national avec Nord-Pas-de-Calais-Picardie", a ainsi concédé Christian Estrosi cité par Le Monde.
Face aux deux poids lourds de la droite et de l'extrême droite, le président PS sortant Michel Vauzelle qui dirige la région depuis 1998 ne se représente pas. S'il ne part pas favori, loin de là, son dauphin d'ores et déjà désigné, Christophe Castaner (député de la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence) devrait toutefois parvenir à se qualifier au second tour. Mais il lui sera a priori très difficile de garder la région, la dernière grande collectivité à gauche dans le sud-est, dans le giron socialiste.
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