Etats-Unis : bientôt des moustiques OGM pour combattre le virus Zika
Une nouvelle arme pour combattre le virus Zika sera bientôt testée. L'Agence américaine des aliments et des médicaments (FDA) vient de donner son feu vert à un test destiné à vérifier l'efficacité de moustiques transgéniques. Il sera prochainement réalisé en Floride par la compagnie britannique de biotechnologies Oxitec. Selon un communiqué de la FDA, cette initiative n'aurait aucun impact environnemental.
Concrètement, les moustiques mâles seront génétiquement modifiés pour que leur progéniture meure avant d'atteindre l'âge adulte. Seuls les mâles (ceux qui ne piquent pas l'Homme) seront relâchés afin qu’ils s’accouplent avec les femelles. Conclusion: chaque insecte né de cet accouplement mourra rapidement, réduisant donc la prolifération des moustiques. Déjà menés au Brésil, au Panama et aux îles Caïmans, ces tests auraient ainsi permis de diminuer la population locale de moustiques Aedes aegypti d'au moins 90%. "Un niveau exceptionnel de contrôle par rapport aux méthodes conventionnelles comme les insecticides", a fait valoir Oxitec dans un communiqué.
Cette décision intervient à un moment critique aux Etats-Unis. Début août, 1.600 cas de personnes infectées par Zika, dont plus de 400 femmes enceintes, ont été relevés, selon Antony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et maladies infectieuses. La maladie, transmissible par la piqûre d’un moustique, peut causer des malformations du fœtus chez la femme enceinte. Elle se propage actuellement aux Etats-Unis, mais surtout en Amérique latine.
Pour venir à bout de ce virus, contre qui il n'existe encore aucun traitement, les laboratoires commencent à proposer des essais de vaccins dont les premiers résultats sont encourageants. C'est le cas de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) qui propose actuellement un nouveau vaccin à l’essai. La première injection a d’ailleurs déjà été faite, le 2 août. Les premiers résultats des tests du vaccin sont attendus pour janvier 2017. S'ils sont satisfaisants, une deuxième phase d'essais sera réalisée directement dans les pays touchés de manière endémique par la maladie.
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