Fillon dénonce ces "gens à droite" qui "éructent" contre les musulmans
Il a avoué son sentiment de solitude. François Fillon a dénoncé ce mercredi 6 au matin sur RTL le "réflexe pavlovien" d'un "certain nombre de gens à droite" qui "dès qu'on parle des musulmans, se mettent à éructer". Dans le viseur du candidat à la primaire de son camp, ces ténors qui ont bruyamment exprimé leur indignation en apprenant que des lycéens de confession musulmane pourront bénéficier de dérogations pour repousser leur éventuel oral de rattrapage du bac pour fêter l'Aïd el-Fitr, marquant la fin du ramadan.
Interrogé sur le sujet, l'ancien Premier ministre s'est démarqué de Christian Estrosi, Guillaume Peltier et autre Jean-François Copé ou Eric Ciotti, accusant pêle-mêle le gouvernement de "flatter un communautarisme", une décision "inadmissible" ou encore le "calendrier musulman" d'être "prioritaire en France".
Sauf que François Fillon a rappelé ce mercredi que cette décision n'est plus ni moins qu'une "tradition française depuis toujours!". Puis de leur faire la leçon: "c'est le général de Gaulle le premier qui avait pris des décisions pour que les fonctionnaires français qui étaient de religion juive ou de religion musulmane puissent, lorsqu'il y avait des fêtes religieuses importantes, ne pas travailler ces jours-là". Bref, le député voit dans ces sorties "une sorte de réflexe pavlovien: dès qu'on parle des musulmans, ils se mettent à éructer".
"Les principaux bénéficiaires de cette mesure, que j'avais moi-même prise en 2004, ou en tout cas poursuivie en 2004, c'est pas du tout les musulmans, c'est les Français de religion juive, qui sont très intransigeants sur la question des fêtes religieuses. Et en réalité, il y a très peu de musulmans qui profitent de cette situation", s'est enfin plu à rappeler François Fillon. Puis d'estimer qu'il n'y avait là aucune "atteinte à la laïcité" et "qu'il n'y a pas d'examen le jour de Noël et le jour de Pâques non plus".
Un rappel à l'ordre à ses adversaires de la primaire qui intervient également quelques jours après une autre sortie, mais de Laurent Wauquiez. "A Lyon, nous avons refusé de financer un institut musulman qui voulait être construit et payé pour moitié par des fonds venant de pays étrangers? Quand allons-nous cesser d’accepter que l’Algérie ou des pays du Golfe viennent ici tisser leurs réseaux à l’ombre de nos mosquées? Quand allons-nous ouvrir les yeux? C’est la France et ils n’ont rien à faire ici!", a déclaré le numéro deux de LR samedi 2, lors du congrès national du parti, recevant une ovation.
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