François Asselineau lancé pour 2022 : "Récupérer des marges de manoeuvre politiques et financières"

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FranceSoir
Publié le 20 octobre 2021 - 17:56
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François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine, à Paris, le 19 octobre 2021.
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JULIEN DE ROSA / AFP
François Asselineau, président de l’UPR, a lancé sa campagne présidentielle mardi à Paris.
JULIEN DE ROSA / AFP

François Asselineau a officiellement présenté sa candidature pour la présidentielle 2022, lors d'une conférence de presse mardi 19 octobre depuis le siège de son parti, dans le 11e arrondissement de Paris.

En 2017, pour sa première candidature, le fondateur de l’UPR (Union populaire républicaine) avait recueilli 0,92 % des voix. Un score qui avait déçu. Mais l’ancien conseiller de Paris estime que les événements internationaux ces cinq dernières années ont aidé à crédibiliser l’idée d’une sortie de la France de l’Union européenne, seul moyen selon lui de se "donner les marges de manœuvre nécessaires". "Le Brexit a eu lieu et il se passe très bien. Depuis 2017, on a aussi parlé du Polexit, du Grexit, du Czexit. […] Donc l’idée de sortir de l’Union européenne qui paraissait farfelue quand j’ai créé l’UPR [en 2007] est maintenant dans tous les esprits." 

François Asselineau entend également rompre avec l’OTAN et quitter l’espace Schengen, "dont la crise des migrants a montré l’irréalisme".

Philippot jugé trop extrémiste

Sur le volet constitutionnel, le pionnier du Frexit propose l’instauration du RIC (référendum d’initiative citoyenne), "qui correspond à un vrai souhait de la population". "Les Français n’en peuvent plus de voir cette caste qui décide à sa place sur tous les sujets", a-t-il martelé face aux journalistes. Il souhaite aussi revenir à un mandat de sept ans pour le président de la République et organiser des élections législatives tous les quatre ans.

François Asselineau s’est dit inquiet au sujet des libertés publiques, "menacées comme elles ne l’ont jamais été depuis 80 ans". En ligne de mire : le passe sanitaire, bien sûr. Mais aussi l’imposition du port du masque. "Il y a de quoi s’indigner quand on voit le gouvernement qui impose à des enfants de sept ans de porter des masques alors que le président de la République lui-même n’en porte pas à l’Élysée devant des centaines de personnes", a-t-il fustigé, faisant référence à un dîner festif qui s’est tenu à la mi-octobre avec les célébrités et anciens footballeurs du Variétés Club de France.

Il a toutefois tenu à se démarquer de Florian Philippot en soulignant que lui "[n’avait] jamais été antivaccin. Juste pour la liberté de choix". Et d’ajouter, lorsqu’un journaliste l’a questionné à propos d’une éventuelle alliance avec l’ancien numéro deux du Front National : « Dix ans après que j’ai créé mon parti, il a jugé bon de créer le sien [Les Patriotes, ndlr] en reprenant 90% de ce que je disais, et en y ajoutant des propos extrémistes. […] Je n’ai pas les mêmes amis, les mêmes références, le même public." Au sujet d'Eric Zemmour, le quasi-candidat omniprésent, sans jamais le nommer, il a distillé quelques piques.

Aider les plus modestes

Sur le plan économique, le champion du Frexit entend aider les ménages les plus modestes en augmentant le SMIC de 24% sur cinq ans, et en baissant la TVA sur les produits de premières nécessités. Les PME (petites et moyennes entreprises) verront leurs taxes diminuer de moitié. À l’inverse, le CICE, qui permet aux sociétés de bénéficier d’un allègement des cotisations sociales, sera supprimé pour les grandes entreprises.

Afin de lutter contre la délinquance enfin, le leader de l’UPR plaide pour un rétablissement de la police de proximité, supprimée en 2003 par le gouvernement Raffarin, ainsi que pour l’exécution réelle des peines prononcées et le retour des peines planchers.

Le programme de François Asselineau se décline en 27 propositions – comme le nombre d’États membres de l’Union européenne – plus une : celle de respecter ses engagements de campagne. "Si deux ans et demi après mon élection, la moitié de ces 27 engagements n’ont pas été tenus ou en voie de l’être, je remettrai mon mandat à la disposition du peuple français qui tranchera."

Affichant sa sérénité au sujet de sa mise en examen pour harcèlement et agressions sexuelles, qu'il réduit à une manœuvre de nuisance politique, il s'est montré raisonnablement optimiste sur sa quête de parrainages : sans donner de chiffres, il a annoncé en avoir assez pour être confiant, mais pas suffisamment pour considérer la partie gagnée.

Retrouvez les extraits de la conférence de presse de François Asselineau :

François Asselineau répond aux questions de France Soir :

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