François Fillon : "jamais je n'aurais pu penser que mon ami Alain Juppé tombe aussi bas"
"Jamais je n'aurais pu penser que mon ami Alain Juppé tombe aussi bas" en l'invitant ce mardi 22 matin à "clarifier" sa position sur l'avortement, a réagi François Fillon, rival du maire de Bordeaux au second tour de la primaire de la droite, en déplacement à Viry-Châtillon (Essonne). "Est-ce qu'une seule fois j'ai pris une position contraire à l'avortement? (...) Que la campagne reprenne sa dignité et qu'on cesse les polémiques qui sont inqualifiables et qui, franchement, abaissent le niveau", a répliqué M. Fillon devant la presse.
"Ca fait trente ans que je suis parlementaire: est-ce qu'une seule fois j'ai pris une position contraire à l'avortement? Une seule fois? Est-ce que vous avez vu une seule fois dans un programme de François Fillon des propos concernant le retour sur la loi Veil? Jamais, voilà", s'est emporté le député de Paris.
Sur Europe 1 mardi matin, le maire de Bordeaux a interpellé François Fillon: "il y a des points sur lesquels j'aimerais bien que François Fillon clarifie sa position, par exemple sur l'avortement et l'interruption volontaire de grossesse. Il a commencé par dire dans son livre que c'était un droit fondamental de la femme, puis il est revenu su cette déclaration dans un débat qu'il a eu devant un certain nombre de ses supporters. Quelle est sa position?".
Le 22 juin à Aubergenville (Yvelines) lors d'une réunion publique, M. Fillon déclarait: "j'ai écrit (dans mon livre) que l'avortement était un droit fondamental. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Ce que je voulais dire, c'est que c'est un droit sur lequel personne ne reviendra. Philosophiquement et compte tenu de ma foi personnelle, je ne peux pas approuver l'avortement".
Le 20 octobre sur France 2, interrogé sur le sujet, il répondait: "je n'ai pas à m'expliquer sur mes convictions religieuses. Je suis capable de faire une différence entre ces convictions et l'intérêt général (...). Bien sûr que non" il n'est pas favorable à une interdiction de l'avortement. Interrogé mardi matin sur l'atmosphère de la campagne, l'équipe de Juppé a expliqué qu'ils étaient "dans un état d'esprit amical et combatif".
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