Duel Fillon-Juppé pour la primaire de droite : "rien n'est jamais acquis", rappelle la presse
A cinq jours du second tour de la primaire de la droite, dont François Fillon est donné favori, les éditorialistes rappellent ce mardi 22 que "rien n'est jamais acquis", comme l'ont démontré les résultats du premier tour. "Une autre campagne a commencé, dépouillée de ses outrances. Et bien malin qui peut prédire l’issue du second tour", estime Michel Urvoy, dans Ouest-France. C'est désormais : "projet contre projet" et "les jeux ne sont peut-être pas faits. En tout cas, le résultat pourrait être plus serré qu’imaginé", insiste-il. "N’oublions pas que cette primaire se joue à deux tours. Méfiance!", renchérit Christophe Bonnefoy, du Journal de la Haute-Marne. "Certes, l’avance est confortable" mais "rien n’est jamais acquis et les vérités mathématiques, en matière d’enquêtes d’opinion, n’en sont visiblement pas", note l'éditorialiste.
De son côté, Hervé Favre, de la Voix du Nord, rappelle que: "cette affiche-là, personne ne l’avait vraiment vu venir!" Donc, pour lui: "ce nouvel affront aux instituts de sondage oblige à la plus grande prudence avant le second tour." "En ces temps où la versatilité est aussi un marqueur électoral, nul doute que François Fillon se méfie plus que tout de l’étiquette de grand favori", assure Laurent Bodin, dans l'Alsace. D'autant qu'"il doit désormais affronter un Juppé qui n’a rien à perdre. La partie ne fait que commencer", prévient Jean-Louis Hervois, de la Charente Libre.
"La dynamique est dans le camp du vainqueur et les additions et les premiers sondages donnent Fillon en tête", reconnaît Bertrand Meinnel, du Courrier picard mais pour lui aussi: "tout pronostic reste hasardeux: les prestations aux JT et le débat télévisé de jeudi soir seront essentiels." Un débat attendu par les électeurs et les éditorialistes. Pour ces derniers, et notamment Bernard Stéphan, de La Montagne, ce face-à-face : "devrait clarifier les positions entre François Fillon et Alain Juppé". "Les deux hommes convergent assez largement sur leur programme économique. En revanche, les deux candidats ont des positions souvent éloignées sur la politique étrangère, l'islam et les questions de société", détaille en Une les Echos.
"Fillon envisage pour la France un véritable choc libéral. Juppé estime préférable une approche moins radicale. Voilà le cœur d’un vrai et beau débat", se félicite Guillaume Goubert, dans La Croix."C'est tout le mérite de cette primaire de permettre un choix réfléchi. Le second tour se jouera projet contre projet. A cet égard, c'est une bonne nouvelle pour le débat démocratique", conclut le Monde.
François Fillon est arrivé en tête au premier tour avec 44,1% des voix devant Alain Juppé 28,6%. Les sondages ont longtemps donné comme favoris Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, lequel a terminé troisième et a été éliminé. Le second tour aura lieu dimanche 27.
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