François Hollande : cet accord "permet à la Grèce de rester dans la zone euro. C'était l'objectif"
L'annonce apparaît comme un soulagement. Après dix-sept heures de négociations, les dirigeants de la zone euro ont conclu ce lundi matin un accord "unanime" pour négocier un troisième plan d'aide à la Grèce, écartant donc l'hypothèse d'un Grexit. Désormais, l'accord doit être validé par certains Parlements de la zone euro pour que les négociations soient officiellement lancées. Très actif sur le dossier grec, François Hollande n'a pas tardé à prendre la parole suite à l'annonce de ce nouveau plan d'aide d'un montant évalué entre 82 et 86 milliards d'euros sur trois ans. "Cet accord, la France le cherchait, le voulait, et cet accord est là. Il permet à la Grèce de rester dans la zone euro. C'était l'objectif ", a-t-il rappelé lors de son allocution précisant que tout n'était pas encore joué. "Ce qui a été ouvert aujourd'hui c'est la négociation permettant à la Grèce d'accéder à un nouveau plan d'aide, le reste va se faire dans les prochains jours".
"L'objectif c'était que l'Europe puisse être à la hauteur du défi qui lui était lancé. C'était de donner un espoir à la Grèce après tant d'années de souffrance, d'austérité. Le rôle de la France a été de chercher à rapprocher les positions, à respecter le peuple grec et à respecter aussi les autres nations qui composent la zone euro. Le rôle de la France a été de trouver le bon chemin pour la zone euro et pour l'Europe. L'enjeu était aussi de faire respecter les règles européennes, de faire en sorte que la Grèce puisse accéder aux financements prévus lorsqu'un pays rencontre des difficultés".
Le chef de l'Etat, qui a répondu à plusieurs questions à la fin de son allocution, a également fait part de son soulagement d'avoir évité le scénario du Grexit, soit la sortie de la Grèce de la zone euro. "Nous avions pu craindre que la zone euro puisse se séparer d'un pays, la Grèce", a déclaré le président de la République avant d'ajouter: "se priver de la Grèce c'est se priver d'un pays qui est au cœur de notre civilisation, qui n'est pas simplement dans notre Histoire, mais dans notre culture. La Grèce voulait rester dans la zone euro. Notre devoir c'était de lui permettre de le faire. C'est pourquoi aujourd'hui il y a eu une négociation longue mais une décision historique. L'euro protège les pays qui sont partie prenante de cette zone monétaire. Il fallait réussir", a-t-il confié.
Si le chef de l'Etat a rappelé que la Grèce devait s'engager à mener des réformes sérieuses en contrepartie de ce soutien financier, il a également annoncé que les banques grecques resteraient certainement fermées encore quelques jours, le temps que le financement soit totalement finalisé.
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