Grèce : un projet de compromis sur la table
Les Grecs devront sûrement faire de nouveaux sacrifices. Après plus de 14 heures de discussion sur le sort de la Grèce, un projet de compromis pour maintenir le pays dans l'euro a été mis sur la table par la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président du Conseil européen, Donald Tusk, a indiqué une source proche des discussions.
Désormais, le texte de quatre pages, qui réclame des garanties de la part de la Grèce, va être soumis au 19 dirigeants de la zone euro mais plusieurs points d'achoppement demeurent encore, notamment le rôle du Fond Monétaire International. "Deux grandes questions restent ouvertes", mais "nous avons dégagé le terrain et sommes d'accord sur presque tout le reste", a commenté une source gouvernementale grecque. Alors que le FMI est l'un des principaux créanciers de la Grèce, le pays "ne veut pas" de sa participation à un possible nouveau programme de renflouement. Athènes s'opposerait également à la création au Luxembourg d'un fond regroupant 50 milliards d'actifs grecs pour garantir la mise en œuvre des privatisations prescrites au pays.
Cette proposition de compromis intervient alors que Berlin envisageait, samedi, la sortie possible de la Grèce de la zone euro de façon temporaire. Une idée absolument pas partagée par François Hollande qui s'est exprimé à ce sujet à son arrivée à Bruxelles (Belgique) pour le sommet extraordinaire de la zone euro. "Il n'y a pas de Grexit provisoire. Il y a la Grèce dans la zone euro, ou plus la Grèce dans la zone euro", a-t-il déclaré avant d'ajouter: "si la Grèce n'est plus dans la zone euro, c'est une Europe qui n'avance plus, et ça, je n'en veux plus".
Intransigeante, Angela Merkel, qui avait affirmé "ne pas vouloir d'accord à tout prix", avait annoncé la couleur: "la valeur la plus importante, à savoir la confiance et la fiabilité a été perdue" avec Athènes, avait-t-elle déclaré promettant "des négociations ardues".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.