François Hollande à Istres : "le temps de la dissuasion nucléaire n'est pas dépassé"
C'est devant les Forces Aériennes Stratégique que François Hollande a prononcé un discours sur ce sujet éminemment régalien qu'est la dissuasion nucléaire française, qui fut élogieux à l'encontre du personnel militaire de cette force. En prolongement de ce discours, le chef de l'Etat a poursuivi sur l'importance du budget de la Défense qui permet "de rester libre".
Il a souligné son soutien à l'armée de l'air française et a réaffirmé sa volonté de maintenir la dissuasion nucléaire aérienne de la France. Il a expliqué que selon la stratégie d'emploi du nucléaire militaire français, "l'arme nucléaire n'a pas sa place dans une stratégie offensive du fait de son potentiel destructeur. Elle n'a qu'une simple vocation défensive et dissuasive".
Et à ce sujet, François Hollande a précisé que "la France n'utilisera pas l'arme nucléaire contre des Etats n'en possédant pas, tant que ceux-ci respectent leurs engagements pris avec le Traité de non-prolifération des armes nucléaire". Ce fut également l'occasion de clarifier la position française sur le nucléaire iranien, "nous disons oui au nucléaire civil iranien mais non au militaire. Tant que l'Iran n'aura pas renoncé à la bombe, ce qui est loin d'être le cas, aucun accord n'est possible".
Il a ajouté que "le contexte international n'autorise aucune faiblesse. Le temps de la dissuasion nucléaire n'est pas dépassé".
Réaffirmant l'engagement de la France auprès de ses partenaires de l'Union européenne, le chef de l'Etat a souligné que "notre dissuasion va de pair avec le renforcement constant de l'Europe de la Défense".
A ceux qui s'opposent au maintien des deux composantes de la dissuasion nucléaire françaises, océanique et aérienne, le président estime que leur maintien en va de la "sécurité des citoyens français". "La composante océanique par la permanence en mer de nos sous-marins constitue un élément-clé de la manœuvre dissuasive car on ne peut pas détruire cette menace, voilà sont intérêt. La composante aéroportée assure également la permanence de cette dissuasion, elle donne en cas de crise majeure une visibilité à notre détermination à notre défense, c'est une dissuasion visible alors que les sous-marins représente une dissuasion invisible si l'on veut" a-t-il expliqué pour justifier le maintien de ces deux forces nucléaires dissuasives.
Dans ce contexte, le président a promis, dans le cadre de la révision de la loi de programmation militaire cet été, la modernisation de l'ensemble des composantes du nucléaire militaire français.
François Hollande a détaillé lors de son discours l'ensemble de l'arsenal nucléaire français, appelant ainsi "l'ensemble des pays dotés d'armes nucléaires à faire preuve de la même transparence que la France". Rappelant que la diplomatie française reste toute dirigée vers le désarmement généralisé et l'arrêt total de la production de matière fissile (qui permet la production d'armes nucléaire).
En fin de discours, le chef de l'Etat a tenu à souligner le respect et la considération de la nation aux composantes de la force de dissuasion et particulièrement aux éléments de la Force Aérienne Stratégique présents pour son allocution.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.