François Hollande recadre Emmanuel Macron et menace à demi-mot de l'exclure du gouvernement
François Hollande s’est voulu directif et martial lorsqu’a été abordé la question d’Emmanuel Macron lors de la traditionnelle interview du 14 juillet, après le défilé. Le sujet a d’ailleurs été le premier abordé lors de l’entretien par les journalistes Gilles Bouleau (TF1) et David Pujadas (France Televisions).
Sans détour, le président de la République a menacé d'évincer le ministre de l'Economie du gouvernement s'il ne respectait pas "deux règles": la "solidarité" gouvernementale et la nécessité de "servir jusqu'au bout" sans "démarche personnelle et encore moins présidentielle".
"Respecter ces règles c'est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c'est ne pas y rester", a lancé le chef de l’Etat. "Dans un gouvernement, il n'y a pas de démarche personnelle et encore moins présidentielle".
Lors d'un meeting mardi soir avec son nouveau parti politique En Marche!, Emmanuel Macron a annoncé son intention de porter son mouvement "jusqu'à 2017 et jusqu'à la victoire".
"Emmanuel Macron, il m'accompagne depuis 2012 comme conseiller puis comme ministre de l'Economie. Il a mené des réformes, il en mène encore. Il a des idées, il veut rencontrer les citoyens, et là dessus c'est utile. Il faut toujours aller à la rencontre des autres, proposer des idées nouvelles", a répondu M. Hollande, interrogé sur les dissensions au sein de l'exécutif sur le maintien du jeune ministre au gouvernement. "Mais il y a des règles dans un gouvernement", a-t-il rappelé. "La première règle, c'est la solidarité, c'est l'esprit d'équipe, c'est de défendre le bilan, c'est d'être à plein temps dans sa tâche, et donc c'est une règle qu'il doit respecter", a affirmé François Hollande."Et puis il y en a une deuxième, dans un gouvernement: il n'y a pas de démarche personnelle, encore moins présidentielle, il y a tout simplement servir et servir jusqu'au bout", a-t-il ajouté. "Ces deux règles, ces règles essentielles sont celles de la composition d'un gouvernement, je n'en dirais pas plus. Respecter ces règles c'est rester au gouvernement, ne pas les respecter c'est ne pas y rester", a menacé le président.
Les dissensions avaient éclaté au grand jour mardi lorsque Manuel Valls avait sèchement appelé son ministre de l'Economie, en affirmant qu'il était "temps que tout cela s'arrête".
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