Fraude fiscale : 73% des Français pour une inéligibilité a vie des élus déjà condamnés
Un récent sondage OpinionWay pour Powerfoule.org révèle que les Français sont très sévères vis-à-vis des élus mis en cause dans des affaires de fraude fiscale, de corruption ou de détournement de fonds publics.
Alors que les révélations sur les élus "fraudeurs" se multiplient, grâce –ou à cause, c'est selon– aux nouvelles lois sur la transparence de la vie publique, les Français estiment ainsi largement que les détenteurs de mandats électoraux déjà condamnés ne doivent "plus jamais" pouvoir se représenter.
Dans le détail, ils sont 73% à estimer que cela doit être le cas pour une condamnation pour fraude fiscale, 84% quand cela concerne une affaire de corruption et 85% si la faute porte sur un détournement de fonds publics.
A l'inverse, de 3% à 5% des Français seulement estiment que les élus condamnés doivent pouvoir se représenter "dès (la) peine purgée ou (l')amende payée".
Alors que le "tous pourris" est le thème de prédilection du Front national, c'est bien le parti de Marine Le Pen qui semble le mieux incarner la lutte contre les élus "fraudeurs". Les Français sont ainsi 17% à le citer comme "la formation politique défendant le mieux la lutte contre la fraude fiscale, la corruption et le détournement de fonds publics".
Le Parti socialiste est deuxième, avec seulement 7% des sondés et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon troisième avec 6%. L'UMP est huitième, avec 4% des réponses.
En toute logique, 95% des personnes interrogées souhaitent que les propositions de parlementaires visant à durcir les sanctions contre les élus condamnés pour fraude, détournement ou corruption soient inscrites prochainement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.
A ce sujet, le député de la Loire Dino Cinieri (UMP) a déposé récemment une proposition de loi visant à instaurer une peine d’inéligibilité à vie pour les élus condamnés pour des faits de fraude fiscale ou de corruption. En octobre dernier, rappel Le Monde, c'est le sénateur Bruno Retailleau (UMP) qui avait déposé un projet de texte visant à durcir la législation sur le sujet.
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