Grogne des éleveurs : le mouvement prend de l'ampleur, blocage du Mont-Saint-Michel

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MM
Publié le 20 juillet 2015 - 21:03
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Vendredi soir, le Mont-Saint-Michel était déjà presque cerné par les eaux.
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©David Vincent/AP/Sipa
Ce lundi, les éleveurs ont bloqué les accès au Mont-Saint-Michel (image d'illustration).
©David Vincent/AP/Sipa
Alors que les éleveurs en colère continuent de manifester ce lundi à Caen et au Mont-Saint-Michel contre la faiblesse du prix de leurs productions, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé qu'il les recevrait jeudi 23 à Paris. Une date jugée trop tardive par les représentants du monde agricole qui souhaitent poursuivre leur mouvement.

Des grandes surfaces investies, la route du Mont-Saint-Michel bloquée par des machines agricoles, des barrages filtrants aux entrées de la ville de Caen, le mouvement de colère d'une partie des éleveurs français s'amplifie.

Selon France Info, la Coordination Rurale de la Manche envisagerait de bloquer l'accès au Mont Saint-Michel, le deuxième site touristique le plus visité en France, jusqu'à jeudi. Le blocage des accès du site ce lundi a provoqué quelques tensions avec les touristes.

Après les éleveurs du Calvados, ceux de la Manche se mobilisent également. En Bretagne aussi, des mouvements de ras-le-bol ont été enregistrés. Après Caen bloquée depuis ce matin, les éleveurs pourraient couper les accès à Evreux demain. Les éleveurs estiment que les trop faibles prix de la viande, de porc comme de bœuf, ne leur permettent pas de couvrir leurs coûts de production.

Une situation qui a été dénoncées par François Hollande en Corrèze samedi 18, appelant les Français au patriotisme économique en consommant des produits nationaux pour sauver la filière de l'élevage en France.

Cédant à la pression des éleveurs qui manifestent depuis mardi 14 contre la faiblesse du prix de leurs productions, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a accepté de les recevoir jeudi 23 à Paris. Toutefois, cette date est jugé trop tardive par les syndicats du monde agricole qui maintiennent donc la pression pour faire avancer la date de cette rencontre.

Le ministre a assuré néanmoins qu’il recevra mercredi, un rapport du médiateur. "Nous aurons alors à analyser l’ensemble des dispositions qui avaient été négociées le 17 juin pour voir là où il faut qu’on continue à mettre la pression" a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : "je suis prêt à être à l’écoute et ouvert, mais sur ce sujet qui concerne l’ensemble de l’élevage français, j’ai besoin d’y voir clair avec l’ensemble des professionnels".

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