Hamon lance le "mouvement du 1er juillet" à Paris

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Par AFP
Publié le 01 juillet 2017 - 18:24
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Photo prise le 1er juillet 2017 à Reuilly d'une militante avant un meeting de l'ancien candidat soci
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Photo prise le 1er juillet 2017 à Reuilly d'une militante avant un meeting de l'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon qui lance à Paris le "mouvement du 1er j
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L'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a annoncé samedi son départ du Parti socialiste, où il militait depuis trente ans, et sa volonté de participer à la refondation de la gauche avec son "mouvement du 1er juillet".

"Aujourd'hui j'ai décidé de quitter le Parti socialiste. Je quitte un parti mais je n'abdique pas l'idéal socialiste", a affirmé M. Hamon en conclusion d'un discours d'environ une heure, prononcé selon lui devant 11.000 personnes à l'occasion du lancement du mouvement, pelouse de Reuilly à Paris.

"Le parti socialiste a peut-être fait son temps. Il a eu des heures glorieuses. Ma conviction est qu'aujourd'hui il est temps de tourner une page pour nous inscrire dans un processus comparable à celui d'Epinay", qui avait vu la fondation du PS en 1971, a poursuivi M. Hamon, sèchement battu au premier tour de la présidentielle avec 6,3% des suffrages, puis au premier tour des législatives.

L'ancien député des Yvelines a appelé ses partisans à se retrouver à l'automne, pour ce qui sera un "moment de structuration nationale (du) mouvement", a-t-il précisé à la presse.

Pour l'ancien frondeur, le "mouvement du 1er juillet" a vocation à être l'une des "poutres" de la "maison commune de la gauche" qui pourrait réunir à l'horizon 2019 les différentes familles de la gauche, un an avant l'échéance des municipales.

Cette annonce surprise intervient quelques jours après une annonce similaire de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, qui a rejoint mardi le groupe des députés de la République en marche.

- Un PS "remplacé" -

Pourquoi quitter le PS, après avoir porté ses couleurs à la présidentielle, et alors qu'une part substantielle des cadres de la droite du parti a rejoint la République en marche ? "Le mouvement pour qu'il ait de la crédibilité supposait que je mette un terme à mon appartenance au PS", a répondu M. Hamon.

"C'était la décision qu'il fallait qu'il prenne pour que la sincérité de son mouvement soit évidente, c'est-à-dire qu'on ne pense pas que ce mouvement est une énième chapelle du Parti socialiste pour préparer un congrès, mais quelque chose d'autre. Il est dans une démarche individuelle pour montrer qu'il se jette corps et âme dans ce mouvement du 1er juillet", a justifié l'ancien ministre Philippe Martin.

M. Hamon ne semble par ailleurs plus guère croire à la possibilité pour le PS de se remettre de ses défaites électorales.

"Nous avons été pour partie remplacés par la République en marche et par La France insoumise. Les Français ont commencé à abandonner le vote socialiste. Ce n'est pas un énième épisode de l'alternance de la droite et de la gauche", a-t-il estimé dans son discours.

La démarche de M. Hamon apparaît pour l'instant solitaire. "Certains continueront à travailler au PS, je le souhaite (...) Je ne demande à personne de me suivre, je pense que ça ne serait pas efficace. On n'est pas là pour organiser une fraction du PS qui créerait une boutique ailleurs", a-t-il affirmé aux journalistes.

"Manuel Valls s'en va, Benoît Hamon aussi. Moi je reste, car le Parti socialiste refondé c'est la gauche à venir", a réagi dans un tweet le premier secrétaire du parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, qui a lui-même renoncé à son poste à l'issue des législatives.

Dans son discours, M. Hamon a salué les "Insoumis", mais aussi critiqué sans détour le "populisme" de Jean-Luc Mélenchon, qui pour conquérir le vote populaire prend le risque de créer des "ponts intellectuels, des passerelles démocratiques" avec l'extrême droite.

"Je n'ai pas le souvenir que les coups d'éclat de Jaurès étaient vestimentaires", a-t-il ironisé, dans une allusion au choix de M. Mélenchon et des députés LFI de se présenter sans cravate à l'Assemblée.

Mais l'ancien ministre a réservé ses critiques les plus acerbes à Emmanuel Macron et à son gouvernement, incarnation d'une "minorité sociale" qui a choisir de "gouverner pour elle-même", selon lui.

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