JO 2024 : Les anneaux de la discorde sur la tour Eiffel
Le débat est ouvert sur les anneaux olympiques. Anne Hidalgo n’aura pu s’empêcher de lancer un nouveau sujet à controverse en proposant la conservation des anneaux olympiques présents sur la tour Eiffel, jusqu’à maintenant destinés à être retirés une fois la fin des Jeux.
Dans un entretien à Ouest-France paru le samedi 31 août, l’élue se permet une envolée lyrique. « C’est très beau cette idée d’allier la tour Eiffel, monument conçu comme étant éphémère pour une Exposition universelle, aux Jeux, moment éphémère qui aura aussi marqué Paris et notre pays. Je veux que les deux restent mariés ». De quoi susciter les cris d’orfraie de quelques-uns, et non des moindres. En effet, ce sont les descendants de Gustave Eiffel qui sont parmi les premiers à s’y opposer, venus concurrencer la rapidité d’opposition de l’actuelle ministre de la Culture et grande rivale d’Hidalgo, Rachida Dati.
« Que les anneaux restent un peu plus longtemps que les Jeux paralympiques, pourquoi pas ? Nous n'y voyons pas d'inconvénient, mais la tour n'a pas une vocation d'antenne publicitaire. », déclare l’arrière-arrière-petit-fils de Gustave Eiffel, Olivier Berthelot-Eiffel, auprès de l’AFP.
Par ailleurs, le ton décidé de la maire n’a pas été apprécié. Le descendant ajoute que l’élue « aurait sûrement dû dire qu'elle souhaitait garder les anneaux olympiques, pas qu'elle l'avait décidé, et demander l'avis du Conseil de Paris et de personnalités compétentes ». En effet, d’inévitables droits en raison du statut patrimonial du monument peuvent prêter à réflexion avant que de tels propos puissent être affirmés.
L’opinion publique se saisit aussi de cette nouvelle pour afficher son mécontentement. Ainsi, une pétition est lancée dans la foulée, recueillant le 5 septembre déjà près de 40 000 signatures. Pour Le Parisien, si les anneaux sont voués à être conservés, ils devront cependant être remplacés par une version plus légère. En effet, ces derniers ne résisteraient pas aux vents hivernaux en raison de l’importance de leur poids.
Quant au Comité international olympique (CIO), le voilà qui « salue chaleureusement » l’initiative et envisage le lancement d’une « étude de faisabilité » afin d’éprouver cette possibilité.
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