L’eurodéputée Michèle Rivasi est décédée. Elle fut un des seuls élus de gauche à avoir pris position contre la gestion de la crise sanitaire
FRANCE - Elue européenne écologiste de la Drôme, Michèle Rivasi a succombé ce mardi à une crise cardiaque, à Bruxelles. Elle avait 70 ans. Députée depuis 2009, elle est une des seules personnalités politiques à avoir critiqué fermement les confinements, les campagnes de vaccination anti-covid ou encore le traitement des soignants suspendus qui avaient refusé la vaccination obligatoire.
Dès l'annonce du décès de Michèle Rivasi, la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier, a regretté la perte d’une "grande dame de l’écologie politique".
Avant d’entamer une carrière politique, Michèle Rivasi était professeure agrégée de sciences naturelles. Elle avait également fondé le Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), en 1986, au moment de la crise du “nuage” de Tchernobyl. Cette commission participa alors à des prélèvements afin d’étudier les conséquences de la radioactivité sur le milieu naturel. Organisme indépendant, le Criirad offrit alors au public une alternative aux résultats communiqués par l’Etat.
Engagée pour la protection de la nature, elle devient, sous étiquette socialiste, députée de la Drôme en 1997, avant de prendre la direction de Greenpeace France, en 2003. Elle rejoint les Verts en 2005. Conseillère municipale de Valence à partir de 2008, elle est brièvement conseillère générale de la Drôme entre 2008 et 2009.
Sa prise de position contre la gestion de la crise sanitaire depuis 2020, fait écho à son vieux combat contre l’industrie pharmaceutique. En janvier 2015, Michèle Rivasi avait lancé une opération “Mains propres sur la santé” avec la pneumologue Irène Frachon, célèbre pour son combat contre le laboratoire Servier dans l’affaire du Médiator, ainsi qu'avec d’autres médecins. Cette opération, qui avait pour but d’alerter la population sur le pouvoir de cette industrie sur les décisions politiques, fut conjointement menée avec l’association de lutte contre la corruption Anticor. Certains élus se joignirent également à l'action.
En 2019, Michèle Rivasi dénonce les 11 vaccins obligatoires pour les enfants en bas-âge et rédige, le 2 mars, une lettre intitulée : "Oui aux vaccins, non aux lobbies".
En février 2022, elle participe à une conférence de presse avec des soignants suspendus depuis près de six mois pour avoir refusé la vaccination obligatoire contre le Covid. Avant de demander à la Commission européenne de rendre possible l’accès aux contrats signés avec les laboratoires Pfizer. Ce qui n'aura pas été obtenu de son vivant.
Une chose est certaine, les nombreux combats initiés ou menés par Michèle Rivasi ne s’éteindront pas avec elle...
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