Nationalisation du boulevard périphérique de Paris : la mairie de Paris perdrait toute compétence. Aux oubliettes les 50km/h voulus par Hidalgo ?
Suite à un rapport sur la décentralisation, le député Eric Woerth encourage la nationalisation du boulevard périphérique de Paris. De quoi mettre en colère la mairie de Paris, qui par cet acte perdrait toute compétence sur cet axe routier.
Tandis que l’adjoint d’Anne Hidalgo, David Belliard, affirmait encore il y a peu cette volonté de passer la vitesse maximale de 70 à 50 km/h, cette décision pourrait être remise en cause en cas de nationalisation. Pour rappel, la ville aujourd’hui qualifiée de plus embouteillée du monde avait ouvert son périphérique en 1973 avec une limitation à 90 km/h. Abaissée en 1993 à 80 km/h, elle n’a de cesse d’être remise en cause. Une décision qui ne fait que mettre des bâtons dans les roues aux millions de Franciliens qui y circulent chaque jour. L’Etat, qui s’opposerait à cette nouvelle réduction de vitesse, aurait trouvé un moyen de contrer la mairie de Paris par ce biais.
Après l’établissement d’un rapport sur la décentralisation par le député Renaissance de l’Oise, Eric Woerth, les propositions de ce document ont été rendues le 30 mai dernier. Sur les 51 propositions faites, une se porte sur la gestion des axes routiers de l’Île-de-France. Parmi ces considérations, une attention est donc portée au périphérique parisien, qu’il serait plus pertinent pour le politique de nationaliser afin que l’Etat en assure la gestion.
Cela permettrait d'harmoniser avec le reste des axes stratégiques rejoignant la capitale qui sont eux aussi nationalisés. L'ancien questeur de l'Assemblée nationale estime à ce titre que cela permettrait de « mettre en cohérence la gestion des axes routiers stratégiques en Île-de-France ».
Une proposition dont se félicite la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, elle aussi opposée à cette réduction de vitesse qui « pénaliserait les habitants de la petite et de la grande couronne qui l’empruntent, parfois très tôt ou très tard, pour se rendre au travail ».
Les réactions de la mairie de Paris ne se font pas attendre elles aussi.
« La proposition de nationalisation du périphérique n’est qu’un moyen pour le gouvernement d’empêcher la ville de Paris d’agir pour lutter contre la pollution de l’air et améliorer la vie des 500 000 habitants qui vivent aux abords du périphérique », affirme l’entourage d’Anne Hidalgo à BFMTV.
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