Laurent Nuñez annonce le grand retour du QR Code pour assurer la sécurité des JO 2024
FRANCE - Ce mercredi 29 novembre, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a dévoilé en exclusivité au journal Le Parisien le dispositif de sécurité qui sera déployé à l’occasion des Jeux Olympiques de 2024. L’obtention d’un QR Code sera nécessaire afin de se déplacer aux abords des compétitions sportives. Ces annonces ont été faites par voie de presse sans que le Parlement n'ait été consulté.
"Cela fait des mois que le préfet de police de Paris planche dessus (le dispositif de sécurité), presque rue par rue", peut-on lire dans les colonnes du quotidien.
Des périmètres de couleurs qui vont grandement compliquer la vie des Parisiens
D’après l’article du Parisien, quatre périmètres de sécurité seront mis en place à proximité immédiate des sites olympiques. Deux de ces périmètres, rouge et bleu, réguleront la circulation aux abords des zones des compétitions.
Celui de couleur rouge indiquera l’interdiction de circulation des piétons, sauf dérogation. Le bleu touchera à la circulation routière : les conducteurs de véhicules motorisés devront bénéficier d’un justificatif pour pouvoir passer.
Pour obtenir ces justificatifs et des dérogations, on apprend qu’il faudra s’enregistrer en amont sur une plateforme numérique afin d’être autorisé à circuler librement. Mais cela ne sera pas suffisant. “Vous aurez un QR Code à présenter lors des contrôles", assure le préfet de police de Paris au journal.
Surprise au Sénat
Alors que le Sénat était en pleine discussion sur le projet de loi de finances, plusieurs parlementaires ont interrompu les débats afin de réagir aux annonces de Nuñez.
Le sénateur Philippe Bonnecarrère (Union centriste) a rappelé que "toute restriction de liberté doit passer par la voie législative”, et s’étonne qu’un évènement aussi festif que les Jeux s’organise comme "un état d’urgence". La sénatrice Nathalie Goulet, du même groupe, en est à seulement “espérer que le Sénat puisse débattre de ces questions”, en soulignant qu'un "QR code induit une collecte de données et leur stockage”.
Le vice-président du Sénat, Loïc Hervé, très impliqué sur le sujet des rapports entre le Parlement et le gouvernement, a également pris la parole pour dénoncer un “feuilletonnage préoccupant” et a précisé avoir saisi la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés).
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