Le double nom de famille : la suite logique à l'égalité des sexes ?
Donner le nom des deux parents à la naissance pourrait contribuer à améliorer la place de la femme dans la société. C’est le constat du collectif “Porte mon nom”, qui milite pour changer une tradition ancrée dans les esprits de beaucoup de Français. Un décret pour modifier la loi, défendu par le député LREM Patrick Vignal, sera présenté cette semaine au garde des Sceaux.
Que pourrait changer l’automatisation du double nom dans l’état civil ?
Depuis 2002, une loi autorise les parents à donner à leurs enfants le nom du père, de la mère, indistinctement ou les deux. Cependant, peu sont informés de cette possibilité, et certains ont peur que cette option ne soit pas assez “officielle”. Dans ces conditions, il est difficile de briser ainsi une tradition ancestrale qui peine à évoluer. Aujourd’hui, seulement 20% des parents osent choisir pour leurs enfants un autre nom que le nom du père. Le collectif “Porte mon nom” a donc travaillé à l’écriture d’un décret pour modifier la loi et ainsi permettre une automatisation du double nom dans l’état civil à la naissance, dans l’ordre choisi par les parents, ou dans l’ordre alphabétique en cas de désaccord. L’enfant pourrait, selon l’association, se séparer plus facilement du nom d’un des parents, avec une démarche simplifiée : à 18 ans, il ou elle aura aussi son mot à dire pour choisir un nom ou garder les deux.
“La transmission du nom du père reste une grande inégalité”
Cité par « l’Obs » Patrick Vignal soutient que l’automatisation du double nom pourrait régler la majorité des problèmes liés à la domination du patronyme. Pour le député, l'inégalité de cette pratique est un marqueur fort, qui montre que l’on est encore dans une société patriarcale. Mais les françaises et français sont-ils prêts à cette évolution des mentalités sur la question du nom de famille ?
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