Le ministre de l'Agriculture présente un "pacte en faveur de la haie"

Réserve de biodiversité, rempart contre l'érosion des sols, ombre pour le bétail... La haie a tant de bienfaits qu'elle met tout le monde d'accord : il faut "arrêter la saignée" et planter "en quantité et qualité", a résumé le gouvernement, qui prévoit un "pacte" pour planter 50.000 haies d'ici à 2030.

La France compterait quelque 750.000 km linéaires de haies aujourd'hui, mais un rapport ministériel d'avril a révélé que 20.000 km sont perdus chaque année, notamment pour faciliter les travaux dans les champs.

Pour 2030, le gouvernement vise les 800.000 km ! "La haie est un symbole fort de la réconciliation possible de tous les acteurs autour des enjeux de la transition écologique", affirme le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. Son cabinet a noté que dans une "société très clivée", la haie a le mérite de "mettre chasseurs, associations de protection de l'environnement, collectivités et agriculteurs autour de la table" : "Tout le monde veut de la haie."

Marc Fesneau et Sarah El Haïry, chargée de la Biodiversité, porteront ainsi le "pacte en faveur de la haie".

Pour "arrêter la saignée" et gagner 50.000 km supplémentaires, "non seulement il faut planter, mais aussi bien gérer l'existant", explique le cabinet du ministre. L'idée étant de "faire de la quantité, mais aussi de la qualité", avec des espèces adaptées au contexte local.

Cela implique de disposer d'assez de graines et plants d'arbres, donc de "multiplier par trois ou quatre la capacité de production" des pépiniéristes, selon le ministère.

Comme le rapporte l'AFP, le projet de budget 2024 du ministère de l'Agriculture prévoit 110 millions d'euros supplémentaires pour la haie.