Législatives : Mélenchon se rêve en premier opposant au "prince" Macron
L'élection législatives semble jouée d'avance quant à la question de la majorité. La République en Marche devrait même selon les derniers sondages obtenir un nombre record de sièges. Mais localement, certaines élections ont une portée symbolique, notamment celle de Jean-Luc Mélenchon qui a besoin d'une victoire à Marseille pour conquérir son statut de premier opposant.
La place est en effet libre face à une droite en partie phagocytée par le nouveau président, un FN en proie aux divisions et qui ne devrait pas avoir plus de cinq députés à l'issue du second tour, et un PS qui doit en priorité éviter sa propre disparition.
Il faut dire que même en ballotage favorable (il a obtenu 34,3% des suffrages exprimés au premier tour contre 22,7% pour la candidate LREM, Corinne Versini), Jean-Luc Mélenchon ne peut pas vraiment compter sur le score de son parti La France insoumise pour se hisser au rang d'opposant-en-chef. Les projections ne lui offrent au mieux qu'une quinzaine de députés.
D'où les attaques nombreuses contre un Emmanuel Macron qui reste assez en retrait de ces législatives. "Son intérêt est que les choses se passent de la manière la plus suave possible, dans une ambiance d'autocélébration qui a frappé tout le monde et que je juge malsaine, parce que ce n'est pas bon, un tel culte de la personnalité", avait-il déclaré mardi 13 sur RTL.
Nouvelle charge ce vendredi 16 sur Europe 1 cette fois: "Je dis aux gens qui m'écoute: +permettez qu'il y ait une opposition humaniste, écologique et sociale+. La démocratie sociale va continuer. Si vous croyez que les travailleurs de ce pays et les salariés d'une manière générale vont se laisser tondre, simplement parce que tous les hebdomadaires du pays publient la photo souriante du jeune prince, vous rêvez!". Et de fustiger régulièrement la "monarchie républicaine" que souhaiterait instaurer le "prince" Macron.
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