Les manifestations de "gilets jaunes" interdites samedi dans un "périmètre défini" à Nice
Le gouvernement va interdire les manifestations de "gilets jaunes" dans un "périmètre défini" samedi à Nice, à la veille d'une visite officielle du président chinois Xi Jinping qui débutera sur la Côte d'Azur à Nice et Monaco, a annoncé mercredi le maire LR Christian Estrosi.
Interrogé mercredi par le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué qu'il aurait une réunion d'état-major avec le préfet des Alpes-Maritimes dans la soirée "pour faire en sorte que tous les moyens soient mis pour qu'à Paris, à Bordeaux mais aussi à Nice, il ne se passe pas ce que nous avons vécu à Paris".
"Je vous propose avec vos collèges députés des Alpes-Maritimes de vous recevoir demain matin (jeudi) pour vous présenter le dispositif que nous arrêterons avec le préfet", a-t-il dit.
Interrogé par l'AFP, la préfecture des Alpes-Maritimes s'était auparavant contentée de confirmer qu'"un arrêté était en cours de rédaction".
"Je remercie le @prefet06 qui vient de m'informer que le @gouvernementFR prendra conformément à ma demande un arrêté d'interdiction de manifester sur un périmètre défini par le ministre de l'Intérieur @CCastaner. Je n’accepterai jamais que #Nice06 soit la proie des casseurs", avait tweeté dans la matinée le maire LR de Nice Christian Estrosi.
Mardi soir, fustigeant le "chaos de Paris", dans une allusion aux violences qui ont éclaté samedi sur les Champs-Elysées, M. Estrosi avait annoncé avoir demandé au Premier ministre Edouard Philippe et à Christophe Castaner l'interdiction de ce rassemblement, présenté sur les réseaux sociaux, comme d'autres manifestations, comme un appel "national".
A Nice, les manifestations de "gilets jaunes" sont restées pacifiques depuis novembre, avec des effectifs fluctuants au gré des semaines.
Lundi, Edouard Philippe avait annoncé l'interdiction de manifester "chaque fois qu'il le faudra", dans les quartiers "les plus touchés", "dès lors que nous aurons connaissance d'éléments +ultras+ et de leur volonté de casser", en faisant référence aux Champs-Elysées à Paris ou aux places du Capitole à Toulouse et Pey-Berland à Bordeaux.
Pour le 19e épisode du mouvement des "gilets jaunes", samedi, plusieurs "appels nationaux" ont été lancés sur les réseaux sociaux, à Nice, mais aussi à Toulouse ou Montpellier.
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