Limitation de vitesse à 80km/h : la Drôme, la Nièvre, l'Yonne et la Haute-Saône concernées
Depuis plusieurs jours, le sujet faisait débat et la localisation des routes concernées l'objet de conjectures. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé ce lundi sur quels tronçons de route la vitesse sera abaissée de 90km/h à 80km/h à titre d'essai. Ce sont 81 kilomètres de routes nationales qui sont concernés sur trois axes et quatre départements.
Ces routes sont considérées comme "très accidentogènes" par le ministère. Le plus important tronçon se situera sur la RN151 qui relie Bourges (Cher) à Auxerre (Yonne). La vitesse sera abaissée sur 49 kilomètres, 32 dans l'Yonne et 17 dans la Nièvre.
Le deuxième se situera dans la Drôme, sur la RN7, dans la Drôme, et s'étendra sur 18 kilomètres. Le dernier concerne la RN57, située dans le département de la Haute-Saône et s'étendra sur 14 kilomètres.
La faible distance que cela représente ne satisfait pas les acteurs de la sécurité routière qui plaident pour une généralisation immédiate: "le ministre a tellement peur d’être impopulaire qu’il va prouver sur une microdistance une thèse qui a déjà été validée dans tous les pays du monde, à savoir que la baisse de 1 % de la vitesse moyenne entraîne une baisse de 4 % du nombre des accidents mortels", a ainsi réagi la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon.
Bernard Cazeneueve est resté prudent sur l'éventualité d'une généralisation: "Si nous obtenons des résultats positifs (de cette expérimentation, NDLR), nous en tirerons les conclusions", a-t-il déclaré sur RTL ce lundi matin.
Ce sont près de 2.000 personnes qui trouveraient la mort chaque année sur les routes à double sens dépourvues de séparateur médian (sur 3.388 morts en 2014). Le gouvernement espère faire passer le nombre total de victimes sous la barre des 2.000 d'ici 2020. Face à la hausse du nombre de morts en 2014, Bernard Cazeneueve a annoncé une série de mesures pour lutte contre l'insécurité routière qui doivent être mises en place à partir du 30 juin.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.