L’interdiction du téléphone portable à l'école passera par une loi
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a confirmé ce lundi 5 sur France Inter que le Parlement allait bien devoir se pencher sur l'épineuse question des téléphones portables au collège. Il avait déjà fait part de sa volonté d'en interdire l'usage dans les établissements scolaires, et cela devrait donc passer par une loi.
Une procédure qui peut paraître lourde pour un sujet a priori assez secondaire de l'Education nationale, mais nécessaire sur le plan juridique. En effet, si interdire l'usage du portable durant les heures de cours est déjà une évidence, étendre cette interdiction à tout l'établissement et à tout moment serait impossible pour l'instant car considéré comme une atteinte aux libertés publiques. La mesure devrait donc passer devant les députés et sénateurs.
Lire aussi: Ecoles rurales - 200 à 300 fermetures de classes à la rentrée
Jean-Michel Blanquer a détaillé une loi qui laisserait une large marge de manœuvre aux établissements pour une application "de la plus souple à la plus dure", c'est à dire entre l'interdiction totale et un simple "confinement".
Le ministre avait déjà évoqué comme moyen "des casiers qui ferment" et, ce lundi, "comme cela existe aussi dans certains collèges de pouvoir l'enfermer dans un petit sac spécifique à l'intérieur du cartable pour pouvoir le ressortir s'il y a des usages pédagogiques, s'il y a des urgences".
Cette interdiction devrait en principe entrer en vigueur à la rentrée 2018. Au-delà du seul cadre scolaire, Jean-Michel Blanquer y voit un "message de santé publique qui concerne les familles", car il est "bon" que les enfants "ne soient pas devant trop, voire pas du tout, devant les écrans avant l'âge de sept ans".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.