Loi Travail : la CFDT va "continuer à faire des propositions"
Invité de l'émission "BFM Politique", le numéro un de la CFDT a par ailleurs jugé "un peu fourre-tout" les mots d'ordre de la mobilisation prévue jeudi à l'initiative de syndicats et organisations de jeunes opposés au projet de loi de la ministre du Travail Myriam El Khomri.
"Je crois qu'il y a un mal-être et une cristallisation de ce mal-être autour" de ce projet de loi, a-t-il dit, en évoquant le "débat stérile" autour de la déchéance de nationalité qui "a brouillé les pistes" pour des militants de la CFDT.
Laurent Berger a aussi souligné que la date du 31 mars pour cette mobilisation avait été "fixée par la CGT bien avant la sortie de la version numéro un" du projet de loi. Elle "vise à trois semaines du congrès" de la CGT, prévu en avril à Marseille, "à resserrer un peu les rangs en interne", a-t-il dit.
S'agissant du nouveau texte présenté jeudi dernier en Conseil des ministres, Laurent Berger a assuré que la CFDT allait "continuer à faire des propositions" et "continuer son travail auprès des parlementaires" pour l'améliorer.
Il a cité l'article sur le licenciement économique, "encore extrêmement imprécis", des mesures concernant les accords sur l'emploi ou, pour les travailleurs détachés, les mesures pour lutter contre les abus. A ce propos, il a notamment souhaité que "l'agriculture soit concernée, ce n'est pas le cas aujourd'hui".
Enfin, interrogé sur son rôle et celui de la confédération dans les négociations autour du texte, le secrétaire général de la CFDT a revendiqué le fait que la CFDT ait "pesé", mais pour autant ce "n'est pas la loi Berger", a-t-il souligné, se défendant aussi d'être soumis au parti socialiste. "Je ne suis pas achetable, je ne suis pas acheté et je ne me vends à personne", a-t-il affirmé.
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