Louis Aliot mis en examen dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national


Dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national, Louis Aliot vient d'être mis en examen ce vendredi 22 pour "abus de confiance". Marine Le Pen et quatre attachés parlementaires étaient déjà mis en examen dans cette enquête qui vise 17 élus et une quarantaine de collaborateurs du parti d'extrême droite.
Le député des Pyrénées-Orientales, a été interrogé pour la première fois par un juge du pôle financier, au sujet de l'emploi, de juillet 2014 à fin février 2015, de son ex-assistant parlementaire Laurent Salles, déjà mis en examen pour "recel d'abus de confiance". "Le justice politique de mon pays vient de déposer au pied du sapin un petit cadeau de Noël. Malgré cette attention et la violation du secret de l’instruction, je continuerai à défendre ma Liberté et l’indépendance des députés conformément à la séparation des pouvoirs", a fait savoir le compagnon de Marine Le Pen sur son compte Twitter.
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Les juges d'instruction enquêtent sur un éventuel système organisé par le parti frontiste. Le mouvement dirigé par Marine Le Pen est ainsi soupçonné d'avoir mis en place un système pour rémunérer ses permanents ou des cadres avec des crédits européens, en les faisant salarier comme assistants de ses eurodéputés.
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Dix-sept eurodéputés ou ex-eurodéputés FN, dont Marine Le Pen et son père Jean-Marie Le Pen, sont donc visés par cette enquête, ouverte en 2015, qui porte sur au moins une quarantaine d'assistants.
Le préjudice pour l'institution européenne s'élèverait, d'après ses calculs, à près de cinq millions d'euros de 2012 à 2017. Son président de l'époque, le socialiste Martin Schulz avait saisi la justice française en mars 2015 après le constat que des assistants d'eurodéputés apparaissaient dans l'organigramme du parti. Une information judiciaire avait été ouverte pour des délits présumés d'abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé.
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