Manuel Valls à Berlin : après les attaques, le Premier ministre reçoit des soutiens
Face à la polémique du voyage en jet public de Manuel Valls et de ses deux enfants pour aller voir à Berlin la finale de la Ligue des Champions samedi 6, plusieurs voix se sont élevées mercredi pour défendre le Premier ministre.
Manuel Valls s'était justifié en expliquant qu'il s'était rendu au stade sur invitation du président de l'UEFA, Michel Platini, et qu'ils devaient ensemble discuter de l'organisation de l'Euro 2016 en France. Version confirmée par l'ancien footballeur mercredi, lors du lancement à Paris des préparatifs de cet Euro: "le Premier ministre avait l’intention d’évoquer (…) un certain nombre de points en discussion entre le gouvernement français et l’UEFA sur l’organisation de l’Euro et la situation du football international après la crise de la FIFA. C’est ce qui s’est passé".
Dans la sphère politique française, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll considère qu'"en tant que Premier ministre de la France, c'est la République (qui est invitée, NDLR), il (Manuel Valls) représente le gouvernement français". Et d'ajouter qu'"il y avait deux places (libres dans l'avion, NDLR), il a donc emmené ses deux enfants". A demi-mot, François Hollande a également défendu son Premier ministre, rappelant l'importance de préparer l'Euro 2016.
Manuel Valls a également reçu ce mercredi matin un soutien relatif mais inattendu d'un ancien Premier ministre, François Fillon: "Il aurait dû assumer qu'il est Premier ministre de la France (…) comme tous les chefs de gouvernement il se déplace dans des avions militaires, pour des raisons de sécurité et de disponibilité", a-t-il déclaré sur BFMTV, rappelant que lui-même le faisait lorsqu'il était à Matignon. "Mais quand c'est des déplacement privés, on paye l'équivalent du billet d'avion".
François Fillon à également dénoncé "l'hypocrisie" et la "démagogie" de "beaucoup d'hommes politiques" qui "alimentent une sorte de populisme qui se retourne contre les hommes politiques eux-mêmes".
Dans le concert des critiques, à gauche et surtout à droite, Nicolas Sarkozy, lui-même sujet fin mai d'une polémique similaire (un voyage en jet facturé à son parti) et cible de la gauche, ne s'est pas exprimé sur la question.
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