Marion Maréchal-Le Pen : "j'ai honte" dit-elle a propos du conflit avec son grand-père

Marion Maréchal-Le Pen était l'invitée de RTL, ce mercredi matin. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen, députée FN et tête de liste du parti en région PACA, est notamment revenue sur le conflit avec son grand-père, qui menace d'être candidat contre elle aux régionales.

La mort d'un clandestin sur le site d'Eurotunnel

"Il y a de quoi être préoccupé. Nous passé de 200 à 600 puis 2.000 personnes qui veulent passer ce tunnel".

"Nous payons le laxisme des politiques migratoires européennes et des pays, dont la France".

"L'immigration clandestine étant favorisée nous nous retrouvons avec ce genre de drames humains".

 

Jean-Marie Le Pen candidat aux régionales de décembre prochain en PACA?

"Il a dit qu'il ne souhaitait plus partir en PACA et qu'il arrangerait même les troubles là-bas".

"(S'il se présente, NDLR) Je ne comprends pas ce revirement sachant qu'il avait apporté son soutien sans équivoque à ma candidature".

"Je pense que je suis un peu une victime collatérale dans cette histoire".

"J'ai de quoi être un peu énervée car je pars avec sa confiance, son soutien, des garanties et je me retrouve quelques mois plus tard prise en otage dans un conflit dont je ne suis pas à l'origine".

 

Les propos qui ont valu ces sanctions à Jean-Marie Le Pen

"Ne faisant pas partie du bureau exécutif je ne suis pas à l'origine des différentes décisions qui ont été prises. De mon côté j'ai défendu depuis toujours, et je l'avais voté en bureau politique, le recours à la solution démocratique des adhérents".

"Ce qui a été reproché à Jean-Marie Le Pen c'est la réitération. La provocation voulue, volontaire. Il y a une accumulation qui s'ajoute à une grande difficulté de cohabitation avec Marine Le Pen".

"Ils ont sur le fond et sur la forme une vision (politique) différente".   

 

Cette situation peut-elle être une gêne pour la présidentielle de 2017?

"J'ose espérer que les journalistes se lasseront. Ils se lasseront avant Jean-Marie Le Pen. Du coup on pourra parler politique".

"Il y a des choses un peu plus fondamentales que le triste spectacle qu'on offre aujourd'hui".

"J'ai honte, oui. Je ne suis pas entrée en politique pour ça (…). Je trouve ça triste. J'en suis d'autant plus mal à l'aise car je suis entrée en politique, et je l'assume, par admiration aussi pour le combat de Jean-Marie Le Pen, pour la barre qu'il a tenue pendant des années".

 

Philippe Vardon (condamné pour "incitation à la haine raciale", NDLR) sur sa liste

"Sur cette liste j'ai aussi pris un ancien adjoint de Christian Estrosi.

"J'ai fait une grande liste d'union allant (jusqu'au) anciens du RPR-UMP (aujourd'hui Les Républicains, NDLR)".

"Ce sont des gens animés par une base idéologique commune".

"Philippe Vardon, les griefs qu'ont lui reproche datent d'il y a plus de 20 ans. Il a grandement changé. Je n'aurais pas pu travailler avec lui à cette époque".

 

Si elle est élu aux régionales, restera-t-elle députée?

"En cas d'obtention de la présidence je ne me maintiendrais pas. J'ai voté contre le cumul des mandats donc je veux être totalement cohérente".

"Si je suis simplement élue conseillère régionale je garderais le mandat car je suis la députée Front national".